La pétrolière Royal Dutch Shell a annoncé ce jeudi la suppression de 6500 emplois à travers le monde, elle qui emploie 94 000 personnes, selon Bloomberg . Elle réduira également ses investissements de 7 milliards de dollars car elle anticipe une faiblesse des cours du pétrole qui « pourrait durer de nombreuses années ». Shell rejoint d’autres gros joueurs du secteur de l’énergie, qui ont eux aussi annoncé des suppressions de postes récemment, à savoir Chevron (1500), Saipem SpA (8800 sur 2 ans) et Centrica PLC (6000), ce dernier réduisant du même coup sa production d’huile et de pétrole, selon ce qu’on peut lire dans le Wall Street Journal .
Évidemment, de telles suppressions de postes ne se font pas sans dommages collatéraux. Ainsi, nombre de sous-traitants devront également sabrer dans leurs effectifs en raison de ces milliers d’emplois perdus. Les suppressions d'emplois prévues chez Shell pour l'année représentent environ 7% de l'effectif total de Shell et incluront des réductions déjà annoncées dans la mer du Nord et au Canada.
Le prix du baril de pétrole, qui a littéralement dégringolé depuis un an en perdant plus de la moitié de sa valeur, n’est pas étranger à toutes ces mises à pied, Et même si Shell prévoit qu’au cours des 3 prochaines années le baril de pétrole reprenne de la valeur et s’échange entre 70 et 90 $, reste que pour l’instant, le Brent de la mer du Nord s’échangeait à moins de 54 $ jeudi matin.
Une industrie mise à mal
Les suppressions d'emplois au niveau de l'exploration et de la production ont représenté environ 10 % des plus de 150 000 mises à pied à l'échelle mondiale dans toute l'industrie, selon Graves & Co., une entreprise conseil basée à Houston. Par ailleurs, Shell a vu ses profits fondre comme neige au soleil au 2e trimestre, s’établissant à 3,8 milliards de dollars comparativement à 6,1 milliards à pareille date l’an dernier.