Cet été, nous vous proposons un examen en six parties de la toute nouvelle variante Wilderness de la Subaru Outback 2022. Aujourd'hui, la cinquième partie, alors qu’on se demande qui tient le volant, au juste…
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Tous les véhicules modernes sont bardés d’aides à la conduite. Le Outback Wilderness, malgré sa vocation de coureur des bois, ne fait pas exception.
Au cœur du bouclier électronique trône EyeSight. Comme Subaru n’aime pas faire comme tout le monde, son système utilise des caméras montées derrière le rétroviseur intérieur plutôt que enchâssées dans les pare-chocs. Le gros avantage : les yeux bioniques risquent moins souvent de devenir aveugles à cause des saletés et des intempéries.
La variante Wild (comme la Premier XT) possède en plus une caméra supplémentaire à l’avant dont la vision à presque 180 degrés sert à déceler les obstacles cachottiers.
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Alerte ! Alerte !
Une fois activé, EyeSight accomplit essentiellement la même chose que les systèmes de la compétition : garder le véhicule au centre de la voie en se fiant aux lignes tracées sur le pavé (quand elles sont visibles) ; freiner d’urgence s’il détecte une masse quelconque (un autre véhicule, un cycliste, un dromadaire, etc.) qui pourrait faire bobo ; avertir de l’arrivée imminente d’un trafic inopportun qui défoncerait les flancs ou l’arrière-train de notre bien-aimée Wild.
Bref, tous ces gestes exécutés par l’intelligence artificielle afin de nous éviter stress et désagréments.
Tout ça, EyeSight le fait, et même un peu trop. Le système adore multiplier les alertes sonores et visuelles. J’ai le malheur de frôler une ligne : bip ! Je recule : bip ! (alors qu’il me reste beaucoup d’espace). J’enclenche le régulateur de vitesse intelligent : la conduite semi-autonome et moi ne partageons pas la même définition de l’apex du virage, de sorte que l’auto tire à droite tandis que je préfère la gauche. Mon passager tarde à sangler sa ceinture de sécurité : la Wild émet un carillon dont le volume et la fébrilité enflent jusqu’à devenir insupportable.
Trois personnes à qui j’ai prêté le volant pendant quelques instants ont eu le même commentaire : « Coudon ! Elle peux-tu me laisser conduire au lieu de biper tout le temps ! »
Devancer les Suédois
Depuis des lunes, Volvo se présente comme le champion de la sécurité routière. Hé bien, je crois que Subaru rêve de lui souffler sa couronne ! Pour y arriver, le constructeur met le paquet au chapitre des mesures préventives. Mais cet effort a besoin, à mon humble avis, d’être raffiné.
Grosso modo, le fonctionnement des assistants numériques est à l’image du système d’arrêt du moteur à un feu rouge. L’intention est louable : taire momentanément le moteur pour réduire la dépense en carburant et la pollution. Mais lorsque le Boxer de la Wild reprend vie, il le fait en tressautant et en grognant. La transition pourrait être plus fluide. C’est ce genre d’exécution frustre, un brin exagérée, qui enrobe l’opération des aides à la conduite du Outback Wilderness.
D’un autre côté, on peut facilement excuser la Wild d’afficher des manières moins délicates qu’une Lexus quand on n’oublie pas qu’elle a été conçue pour triompher des sentiers difficiles. On ne s’attend pas d’un bûcheron qu’il porte un tutu.
Par ailleurs, il faut savoir que toutes ces aides à la conduite se désactivent aisément à l’aide d’un interrupteur physique ou d’une icône tactile. Une désactivation de EyeSight que Subaru nous recommande de toute façon au moment de nous engager dans un lave-auto…
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