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Audi A4 2.0T 2006 : essai routier

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Rob Rothwell
Les nombreuses parties d'un tout fascinant
Les nombreuses parties d'un tout fascinant

Depuis son introduction en 1996, la A4 est devenue la Audi la plus vendue en Amérique du Nord. Considérant son éternel look d'enfer et sa
La A4 a fait beaucoup de chemin depuis ses tout débuts en 1996. (Photo: Rob Rothwell, Canadian Auto Press)
personnalité sensationnelle, il ne faut pas s'étonner de la voir connaître une telle popularité. Or, pendant ma semaine d'essai au volant d'un modèle 2006, j'ai découvert un élément crucial à son succès: le moteur.

Ma voiture était munie du même moteur turbocompressé à quatre cylindres de 2,0 litres que j'avais mis à l'épreuve quelques semaines auparavant dans les nouvelles Volkswagen Passat et Jetta. Autant ces dernières s'en trouvent plus fougueuses, autant la A4 accentue son caractère luxueux. Dans tous les cas, ce nouveau moteur développe 200 chevaux à 5100 tr/min et un couple de 207 lb-pi à 1800 tr/min. Accompagné évidemment du système d'injection directe FSI et du calage
Le coeur de la A4 2.0T est un vrai petit bijou: un moteur turbocompressé développant 200 chevaux et accompagné du système d'injection directe FSI. (Photo: Rob Rothwell, Canadian Auto Press)
variable des soupapes, il s'impose comme une vraie petite bête enragée. La moindre pression sur l'accélérateur se traduit en une accélération prodigieuse. La puissance est livrée de façon très linéaire, sans aucun point mort - un aspect qui s'avère souvent problématique avec les petits moteurs. En outre, il est possible d'effectuer des dépassements rapides et efficaces sans que le moteur ne pousse des cris hystériques.

En revanche, il y a une chose que je n'ai pas aimée dans l'application du moteur 2.0T sous le capot de la A4: c'est la vibration agaçante lorsqu'il tourne au ralenti. Curieusement, la vibration est davantage ressentie que dans la Jetta, une voiture pourtant moins dispendieuse. En fait, je me rappelle que, lors de mon essai de la Jetta, l'absence de vibration m'a donné la
Le bruit et l'agitation produits par le moteur lorsqu'il tourne au ralenti m'ont fait croire à un retour en arrière, surtout comparé au moteur pourtant identique de la Jetta. (Photo: Rob Rothwell, Canadian Auto Press)
chair de poule. À l'inverse, le bruit et l'agitation produits par le moteur dans la A4 m'ont fait croire à un retour en arrière. Il va sans dire que cette sensation disparaît complètement dès que le régime augmente. Si la A4 pouvait développer plus de chevaux que les berlines de Volks, je lui pardonnerais son manque de douceur au ralenti; or, ce n'est pas le cas. Au moins, la compacte d'Audi a le mérite d'extraire de son moteur 2.0T un grondement plus sinistre, un peu comme une mitraillette. Parlez-en aux trois femmes effrayées qui se sont tassées du chemin pour me laisser sortir d'une cour de stationnement. Bref, tout ceci est pour dire que le moteur de la Jetta 2.0T et celui de la A4 2.0T, bien qu'affichant des spécifications identiques, ont des réactions tout à fait différentes - pour un prix tout à fait différent.

La boîte automatique Tiptronic à 6 vitesses de mon modèle d'essai accomplissait admirablement ses changements de rapports en fonction de mon style de conduite. (Photo: Rob Rothwell, Canadian Auto Press)
Malgré tout, je ne peux m'empêcher de dire que ce moteur est un véritable régal - autant chez Volkswagen que chez Audi. Dans la A4, il a l'avantage de distribuer sa puissance aux quatre roues, alors que dans la Jetta, il entraîne les roues avant comme les jambes d'un diable de Tasmanie. Le réputé système de traction intégrale quattro permet de garder les quatre roues solidement collées à la chaussée lorsque l'accélérateur est brusquement sollicité. La berline de 1660 kg (3652 lb) peut alors charger vers l'avant sans perdre la moindre adhérence. Néanmoins, même si la Jetta souffrait d'un manque de traction au décollage, sa transmission automatique Tiptronic à 6 vitesses avec passage direct (DSG) ajoutait un degré de performance qui transformerait la A4 en un sérieux bolide de course si elle pouvait en être équipée. Malheureusement, cette technologie merveilleuse n'est pas encore disponible avec la traction intégrale quattro. Peu importe, la boîte automatique à 6 vitesses avec mode manuel Tiptronic de mon modèle d'essai accomplissait admirablement ses changements de rapports en fonction de mon style de conduite.
Rob Rothwell
Rob Rothwell
Expert automobile
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