Auto123 fait l’essai à long-terme de l’Infiniti QX50 2020. Aujourd’hui, le cinquième et dernier volet.
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Après quatre textes qui ont soupesé l’Infiniti QX50 2020 sous toutes ses coutures, nous en arrivons à LA question : est-ce que son achat représente une bonne affaire ? En aurez-vous pour votre argent ?
Le prix total du véhicule d’essai couleur « pierre de soleil » s’élevait à 60 393$, incluant 2 095$ en frais de transport et préparation et l’unique option de 1 200$, la fameuse peinture à triple couche transparente dont l’effet est, je l’ai déjà écrit, franchement spectaculaire.
Une visite sur le site www.infiniti.ca nous apprend en outre que le QX50 se décline en quatre versions dénommées Luxe, Essentiel, Sensoriel (la mienne) et Autograph, la moins chère du lot démarrant à 47 705$ tandis que la plus onéreuse commande au moins 62 158$.
Qu’en est-il du côté de la compétition ? On s’entend, les rivaux dans la catégorie des multisegments de luxe dont le format valse entre compact et intermédiaire sont très nombreux. On n’a qu’à penser aux Acura RDX, Audi Q5, BMW X3, Lexus NX et Mercedes-Benz GLC. Nous pourrions sans peine ajouter les Alfa Romeo Stelvio, Cadillac XT4, Lincoln Corsair, Volvo XC60, et j’en oublie.
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Des bases communes
La première importante caractéristique que partagent tous ces véhicules avec l’Infiniti QX50, bien que trois modèles ajoutent un 6 explosif (SQ5 et M Competition) ou un 8 diabolique (AMG G3 S) à leur catalogue, c’est que tous entrent dans la danse avec un 4-cylindres turbocompressé de 2,0L.
Deuxième mesure identique, la majorité offre un prix d’appel qui oscille autour de 45 000$-47 000$, les deux exceptions étant Mercedes (49 000$) et BMW (53 000$).
Donc, question prix, le QX50 a fait ses devoirs. Il ne détonne pas par rapport à la concurrence. Mais nous voulons aussi savoir comment il s’en démarque. Or, si vous le comparez aux cinq premiers rivaux directs que j’ai mentionnés, l’Infiniti est le seul de la bande à se rabattre sur une transmission CVT, exception faite de la version hybride du Lexus NX.
Nous associons d’ordinaire une boîte à variation continue à des véhicules qui priorisent une faible consommation d’essence et un hybride entre à coup sûr dans cette catégorie. Le QX50 n’en est pas un mais s’est tourné vers un moteur « révolutionnaire », à taux de compression variable, pour justement essayer de tempérer sa gloutonnerie à la pompe. Avec, on l’a vu, des résultats mitigés.
Mon odyssée jusqu’en Nouvelle-Écosse s’est quand même soldée par un appétit pour de l’essence à indice d’octane supérieur qui a tourné autour de 10 litres aux 100 km. La meilleure nouvelle, c’est que je suis descendu à 9,5L l’instant que j’ai délaissé les autoroutes pour les centres-villes, le carré de sable de prédilection d’une CVT. Loin des 7,2L du Lexus NX 300h mais égal ou meilleur que les cotes concurrentes.
En somme…
On se retrouve donc avec un QX50 qui a des allures de sprinter grâce à sa splendide carrosserie et son rouge scintillant mais dont le VC-Turbo et la CVT se contentent d’effleurer la notion de sportivité tout en livrant une économie d’essence en demi-teinte qui fait légèrement mentir l’aspect révolutionnaire de la technologie embarquée.
Alors, si je suis honnête, j’encaisse une légère déception due au fait que le QX50 est assis entre deux chaises. D’une part, son look d’enfer et, d’autre part, sa quincaillerie pour économiser à la station-service. Deux atouts qui parfois s’emboîtent et qui, à d’autres moments, n’en font qu’à leur tête.
Cela dit, il y a un truc pour pleinement apprécier l’Infiniti QX50 et le voici : si vous lui démontrez de la douceur, il vous balade dans un cocon infusé de qualités indéniables. La justesse de son roulement dans des conditions normales d’utilisation et l’élégance de sa cabine rendent alors justice à une mécanique qui apprécie quand on la sollicite avec ménagement.
Autrement dit, si vous pouvez vous enorgueillir du look du QX50 sans chercher à courser à chaque feu rouge, vous tombez alors dans une zone de quiétude et d’assurance qui conforte le conducteur et ses passagers, qu’ils soient en train d’accumuler des milliers de kilomètres ou d’endurer une heure de pointe infernale.
Bref, tout ça pour dire que j’ai remis les clefs de ce QX50 qui m’a fidèlement servi au cours des deux derniers mois, et je m’en ennuie déjà. Une consolation toutefois se dessine à l’horizon : l’essai du futur QX55.
Infiniti a en effet choisi de donner au QX50 un petit frère à la dégaine encore plus sexy. Avec un toit encore plus fuyant et une chute de rein athlétique, ce nouveau VUS « qui-se-prend-pour-un-coupé » viendra au prochain printemps épicer la gamme Infiniti, de la même manière que M-B et BMW l’ont fait en introduisant le X4 et le GLC Coupé.
On y perdra quelques litres en volume de chargement en échange d’une silhouette encore plus allumeuse, et ce, toujours au service d’un turbo pas comme les autres. Infiniti persiste, signe et s’arrange pour que sa famille QX nous cause un sérieux dilemme quand sonnera l’heure du magasinage.