Auto123 met à l’essai l’Infiniti QX50, VUS compact de luxe de la marque de luxe de Nissan.
Le QX50 évolue selon moi dans une des catégories les plus concurrentielles sur le marché, comme en fait foi la liste des concurrents au bas du présent article. Voilà pourquoi ce dernier se doit d’offrir aux acheteurs potentiels l’équipement le plus moderne, l’intérieur le plus luxueux et le plus raffiné, ainsi qu’une mécanique à la hauteur. Sur deux de ces points, il s’acquitte très bien de sa mission. Voyons là où il fait moins bien.
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Quoi de neuf ?
La deuxième génération du QX50 a fait ses débuts sur le marché au début de 2018 comme modèle 2019. Conséquemment, il n’y a pas de changements majeurs pour 2020. Il y a cependant eu quelques améliorations bienvenues, principalement en matière de technologie.
Cette année, pour la première fois, l’intégration des applications Apple CarPlay et Android Auto est incluse… une fois qu’on outrepasse la version de base. Ces dernières sont accessibles via un système multimédia repensé qui comprend deux écrans d’affichage. Autre nouveauté cette année : l’inclusion de série de tous les dispositifs de sécurité active et systèmes d’aides à la conduite offerts chez Infiniti. Le QX50 2020 est donc plus moderne et plus avancé technologiquement qu’auparavant. C’est une mise à niveau qui devait être faite et qui permet au véhicule de suivre le rythme imposé par ses rivaux chez BMW, Lexus, etc.
L’Infiniti QX50 est livrable en cinq versions ; Pure, Essential, Pro Assist, Sensory et Autograph. Sous le capot, elles sont toutes servies par le même moteur 4-cylindres turbo de 2 litres, lequel est associé à une transmission à variation continue (CVT). La motricité aux quatre roues est également de série.
La version de base Pure est livrée avec des feux de virage avant et des feux à DEL, des rétroviseurs extérieurs chauffants et à réglage électrique, des feux de route automatiques et des roues de 19 pouces. À l’intérieur, on retrouve des sièges avant chauffants à réglages électriques, ainsi qu’un volant chauffant. Vous pouvez également compter sur deux zones pour le système de climatisation, l’accès sans clé, un frein à main électronique et de jolies garnitures en aluminium ici et là.
Les fonctions de sécurité comprennent des capteurs pour le stationnement arrière, les alertes pour les angles morts et la circulation transversale arrière, le freinage d’urgence automatique à l’arrière et l’alerte de sortie de voie, des éléments que l’on s’attend à retrouver sur un modèle haut de gamme.
Ensuite, on retrouve la version Essential qui est équipée de phares antibrouillard à DEL, d’une caméra périphérique, d’un capteur pour le stationnement avant, d’essuie-glace qui détectent la pluie, d’un toit ouvrant panoramique, d’un rétroviseur intérieur à atténuation automatique, d’un ouvre-porte de garage intégré, d’une chaîne audio à six haut-parleurs et d’un point d’accès WiFi. Un ensemble de commodités supplémentaires (sans frais) ajoute des rétroviseurs latéraux avec fonction d’inclinaison en marche arrière, des sièges en cuir, une colonne de direction à réglage électrique et une mémoire pour le siège du conducteur.
On passe ensuite à la version Pro-Assist qui ajoute des roues de 20 pouces, des phares actifs spéciaux à DEL, une chaîne audio améliorée à 16 haut-parleurs et d’autres éléments de sécurité comme l’intervention à la détection d’angles morts, la prévention de la sortie de voie et l’assistance au contrôle de distance, ainsi qu’un régulateur de vitesse intelligent.
Quant à la déclinaison Sensory, elle porte aussi des roues de 20 pouces, mais ces dernières sont différentes de celles de la variante Pro-Assist. De plus, elle profite de l’affichage tête-haute, de trois zones pour la climatisation, de sièges avant ventilés, d’un support lombaire pour le passager avant, de sièges en cuir semi-aniline, d’un purificateur d’air, de garnitures intérieures en bois d’érable et d’une capacité de remorquage accrue. Le système Pro-Pilot du constructeur, très prisé (bien que parfois intrusif), est également inclus, ainsi que la reconnaissance des panneaux de signalisation.
Enfin, la livrée haut de gamme Autograph ajoute la cerise sur le gâteau, à savoir des sièges en cuir blanc avec des coutures spéciales et des garnitures en daim bleu sur les portes, le tableau de bord et la console centrale.
La conduite
Le moteur 4-cylindres turbo de 2 litres mentionné ci-haut fournit une puissance brute parfaitement acceptable pour un modèle de cette taille, soit 268 chevaux et 280 livres-pieds de couple. Il est en mesure de faire passer le QX50 d’un arrêt à 100 km/h en 6,7 secondes. C’est moins rapide que le GLC de Mercedes et ses 6,2 secondes, par exemple, mais c’est parfaitement acceptable.
Le problème, c’est qu’au cours du processus, vos tympans en prennent un coup, sans compter que vos dents grincent lorsque la CVT passe ses changements de vitesse simulés. Et même avant cela, il y a un décalage impardonnable lorsque vous enfoncez l’accélérateur, ce qui finit par provoquer des secousses initiales désagréables avant que le couple approprié ne s’enclenche.
Lors d’une randonnée, ma conjointe était convaincue que le véhicule avait un problème pour se comporter de cette façon. Ce à quoi je ne pouvais que répondre « si seulement ». Avec un véhicule haut de gamme et le prix qui y est attaché, il ne devrait pas être nécessaire de dorloter l’accélérateur pour ne pas avoir de sensations désagréables.
C’est dommage, car sinon, le QX50 a beaucoup d’atouts. La direction est trop légère et déconnectée de la route à mon goût, mais le comportement général est agile et je n’ai pas remarqué de roulis excessif dans les virages. Sur l’autoroute, le QX50 offre douceur et puissance et les dépassements ne posent aucun problème. Le confort est exceptionnel, les sièges offrant un bon mélange de fermeté et de souplesse pour rendre les longs trajets agréables. De toute évidence, le maillon faible est cette boîte CVT. Si j’étais à la place d’Infiniti, je réglerais la chose plus tôt que tard.
Consommation
J’ai eu la chance de conduire ce QX50 plus d’une semaine, ce qui m’a permis d’avoir une idée plus précise de sa consommation de carburant. En trois semaines de conduite combinée (avec une proportion plus importante en ville), j’ai obtenu une cote de 10,4 litres aux 100 km avec de la neige au sol et des températures généralement inférieures au point de congélation (et bien sûr, avec des pneus d’hiver).
C’est à peine plus que les chiffres officiels d’Infiniti (10,0/7,8 litres aux 100 km pour la ville et l’autoroute) et c’est suffisant pour montrer que ce modèle ne sera pas un gouffre financier pour les propriétaires à long terme. Cependant, il est à noter que ce QX50 exige de l’essence super si vous voulez optimiser ses performances.
Conclusion
L’Infiniti QX50 est un VUS compact raffiné qui a aussi fière allure sur la route que n’importe lequel de ses rivaux. À l’intérieur, la qualité d’assemblage est manifeste et la technologie est présente et prise en compte. Le confort est au niveau attendu d’un véhicule de cette catégorie. Cependant, l’attrait de ce modèle est miné par un groupe motopropulseur bancal qui se révèle insuffisant, non pas en raison d’un manque de muscle, mais à cause de la médiocre CVT qui gère ce muscle.
N’en reste pas moins qu’il vaut la peine d’être considéré comme une solution de rechange au Lexus NX et au plus sportif Acura RDX.
On aime
Un intérieur très raffiné
Les mises à jour technologiques
Design extérieur réussi
Économie de carburant décente
Prix de départ raisonnable
On aime moins
La CVT compromet l’expérience de conduite
Certaines caractéristiques (par exemple, l’affichage tête-haute) doivent être incluses à partir du modèle de base
Direction déconnectée de la route
La concurrence principale
Acura RDX
Audi Q5
BMW X3
Cadillac XT5
Jaguar E-Pace
Lexus NX
Lincoln Corsair
Mercedes-Benz GLC
Porsche Macan
Volvo XC60