On ne vous apprend rien en vous disant que Mazda n’a pas été la compagnie la plus active en matière d’électrification. Le constructeur a certes des plans, mais il a été très prudent jusqu’à maintenant.
Avec la situation actuelle, où l’on voit une recrudescence de l’intérêt envers les modèles hybrides, Mazda se trouve dans une position plus intéressante qu’elle ne l’était il y a 12 ou 24 mois.
Pourquoi ? Parce que les consommateurs américains veulent surtout des véhicules à essence. Masahiro Moro, le chef de la direction de Mazda, a déclaré à Automotive News que le moteur à combustion avait un avenir prolongé en Amérique. Même à la fin de la décennie, les voitures à essence traditionnelles et les modèles hybrides représenteront environ deux tiers des ventes annuelles, selon l’entreprise. Le tiers restant sera l’affaire de solutions hybrides rechargeables et de véhicules tout électriques.
En d’autres termes, la plupart des véhicules seront encore équipés d’un moteur à essence dans cinq ans, selon les calculs de Mazda.
« Les clients recherchent des solutions abordables plutôt que des solutions électrifiées. Ils recherchent une meilleure valeur. Ils recherchent toujours un moteur à combustion fiable. Mais nous serons capables de tout électrifier, y compris de proposer des solutions hybrides traditionnelles. Si l’on considère les clients américains, ils recherchent des moteurs plus performants et plus fiables », précise le dirigeant.
Le grand patron de Mazda a surtout fait référence aux modèles d’entrée de gamme, en particulier la Mazda 3 et le VUS CX-30. Masahiro Moro explique que la croissance des ventes de véhicules électriques aux États-Unis s’est ralentie au cours des 18 derniers mois, ajoutant que cette tendance se poursuivra probablement dans un avenir prévisible.
Conséquemment, Mazda dispose de plus de temps pour développer en interne une batterie lithium-ion. L’objectif est qu’elle soit prête pour 2030 pour les véhicules hybrides rechargeables et les modèles purement électriques. Il faut s’attendre à une densité énergétique beaucoup plus élevée et à des temps de recharge « très courts ». Mieux, les ingénieurs profitent déjà d’informations de recherche avancées en ce qui a trait aux batteries à l’état solide, la technologie qui sera la prochaine révolution en matière de véhicules électriques.
Mazda pourrait donc se pointer en position de force dans quelques années.
À l’échelle mondiale, le fabricant japonais anticipe que ses véhicules tout électriques ne représenteront que 25 % à 40 % de ses livraisons totales d’ici à la fin de la décennie. Le lancement à grande échelle des modèles électriques qu’elle prévoit (y compris de la berline EZ-6 qu’on ne devrait pas voir ici) ne commencera pas avant 2028.
D’ici là, la compagnie travaille sur un moteur à essence rotatif qui va servir de générateur pour un modèle électrifié. La compagnie croit beaucoup en cette approche.
Pour le moment, les choses vont plutôt bien pour la compagnie sur notre continent. La compagnie est en voie de livrer 420 000 véhicules aux États-Unis, ce qui serait sa meilleure année à ce jour. Elle anticipe 450 000 livraisons en 2025.
Au Canada, en date du 30 novembre, Mazda avait vendu 67 660 modèles, soit 24,9 % de plus qu’à pareille date l’an dernier (54 176).