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Mazda CX-50 2023 essai à long-terme, 3e partie

Mazda CX-50 2023 | Photo : M.Crépault
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Michel Crépault
Économie vs puissance

Auto123 a mis à l’essai le Mazda CX-50 2023 à long-terme. Aujourd’hui, la 3e partie de 6, alors qu’on relativise l’importance de l’économie versus la puissance.

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En ce moment, tous les modèles Mazda vendus chez nous utilisent un 4 cylindres à essence, sauf bien sûr le VUS MX-30 électrique. Toutefois, le constructeur a récemment dévoilé que, d’ici 2030, tous ses modèles nord-américains incluront au moins une variante hybride, hybride branchable ou 100% électrique. Dans le cas du CX-50, par exemple, ce sera une version hybride non-enfichable (avec un coup de pouce de Toyota) pour l’année modèle 2024.

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Mazda CX-50 2023 - Devant
Mazda CX-50 2023 - Devant | Photo : M.Crépault

Quel moteur choisir ?
Enn attendant, le CX-50 se débrouille avec un engin SkyActiv-G de 2,5 litres à 16 soupapes. Celui des deux modèles plus abordables (GS-L et GT) se contente de la version atmosphérique qui développe 187 chevaux et un couple de 186 lb-pi. 

Les modèles GT Turbo et Meridian, eux, ont droit en plus à un turbocompresseur à deux volutes, ce qui équivaut à peu près à avoir deux turbos au lieu d’un seul.

J’ouvre une parenthèse ici pour rappeler que l’atout de la technologie SkyActiv propre aux moteurs Mazda repose sur son taux de compression élevé. Plus il est élevé, plus il génère de la puissance, gaspille moins de carburant et pollue moins. Dans le 2,5L régulier du CX-50, ce taux atteint 13 :1, alors que 10 :1 est la moyenne habituelle (sauf pour une motorisation Diesel qui exige un taux bien plus élevé parce qu’il ne peut pas compter sur une bougie d’allumage pour s’enflammer).

Ce qui veut dire que, selon Mazda, on peut obtenir une consommation d’essence de 7,9 litres aux 100 km sur l’autoroute avec les modèles GS-L et GT. Pour y arriver, leur moteur désactive deux des quatre cylindres en vitesse de croisière afin de réduire l’appétit d’essence.

Pour le GT Turbo mis à l’essai dans le cadre de cette série d’articles, mon meilleur score a été de 9,1 litres / 100 km. Et maintenant que le froid s’est installé pour de bon, je n’arrive pas à descendre sous les 9,3 litres.

Cela dit, j’alimente pour le moment le GT Turbo avec de l’essence ordinaire (indice d’octane de 87), ce qui me fournit une puissance de 227 chevaux et un couple de 310 lb-pi. Or, Mazda précise que si j’utilisais de l’essence super (indice d’octane de 93), je disposerais de 256 chevaux et d’un couple de 320 lb-pi. 

Mazda CX-50 2023 - Profil
Mazda CX-50 2023 - Profil | Photo : M.Crépault

Quel type d’essence choisir pour mon CX-50 ?
Un indice d’octane plus haut réduit les risques d’auto-allumage parce qu’il supporte mieux une température plus chaude. Il favorise ainsi un taux de compression du mélange air-carburant dans les cylindres plus élevé, ce qui est justement la marque de commerce des moteurs SkyActiv.

Sauf que le taux de compression du 2,5L du GT Turbo et du Meridian est de 10,5 :1. Pourquoi plus bas que les deux autres modèles ? Parce que le turbo produit déjà une pression dans le cylindre. On ne veut pas exagérer au point de causer des détonations prématurées. D’où la précaution prise avec l’indice d’octane plus haut, qui nous console en nous octroyant des chevaux en prime.

En somme, d’une part, nous avons un moteur qui consomme moins et, donc, qui coûte moins cher à la pompe mais qui est aussi moins puissant. D’autre part, nous avons un moteur qui consomme plus et, donc, qui coûte plus cher à la pompe mais qui est aussi plus puissant. Une puissance et un coût qui peuvent même grimper si on accepte de passer à l’essence super.

Un dilemme ? Je n’en suis pas si sûr.

Regardez les manchettes actuelles. On agite le spectre de la récession, du coût du panier d’épicerie qui n’en finit plus de bondir, comme les taux hypothécaires et le litre d’essence. Dans ces conditions, est-ce que je veux vraiment me créer une autre obligation à dépenser davantage pour disposer de chevaux supplémentaires ?

Concrètement, on parle surtout d’une différence à l’accélération. Environ 9 secondes pour passer de 0 à 100 km/h avec le 2,5L atmosphérique et 7 pour le turbocompressé. Deux secondes d’écart. Est-ce qu’elles valent la dépense ? Dans un réseau routier où fourmillent les congestions, les nids-de-poule, les photo-radars et les T-RV-7 (hé oui, le nom de code des cônes orange) ? Poser la question c’est y répondre, dit-on.

Mazda CX-50 2023 - Logo
Mazda CX-50 2023 - Logo | Photo : M.Crépault

D’un autre côté, il existe une meilleure raison de choisir le 2,5L plus coûteux : la capacité de remorquage. Avec lui, elle est de 1588 kg (3500 lb) alors que celle du 2,5 litres régulier est limitée à 907 kg (2000 lb), comme le CX-5 d’ailleurs.

Si le 2,5-litres turbo s’impose parce que vous devez souvent tracter un machin, la pilule sera plus facile à avaler si vous optez pour l’essence ordinaire. D’un autre côté, j’ai envie de biberonner le CX-50 avec du super au cours des deux prochaines semaines (je refilerais la note au patron, il va adorer). On verra bien si l’indice d’octane, en plus de me fournir plus de muscle, réussira l’exploit en apparence contradictoire de diminuer ma consommation d’essence.

En sachant que je vais payer plus cher mon litre d’essence, c’est drôle comme je crois deviner à l’avance les résultats de mon expérience. À moins de dénicher pour chaque plein l’une de ces stations-services qui, durant une journée spécifique de la semaine, offrent le super au même prix que l’ordinaire !

Quelle mécanique complète les moteurs du CX-50 ?
Les quatre membres de la famille associent leur moteur à une transmission automatique à 6 rapports, la version turbo ajoutant des manettes de changement de vitesses au volant.

Et, comme tous les modèles CX à double chiffre, le quatuor bénéficie de la traction intégrale i-Activ. Ça va de soi pour un véhicule censé inciter ses occupants à aller jouer dehors. Mais voilà une nouvelle complication pour notre budget idéal.

« Il est vrai que notre traction intégrale a un petit impact sur la consommation. Quand vous comparez au fil des ans l’économie de carburant, on pourrait croire que nos modèles sont devenus plus énergivores mais cela est due à la transition d’un mélange de véhicules FWD/AWD vers des véhicules exclusivement AWD », rappelle Chuck Reimer, directeur des communications pour les produits de Mazda Canada.

Au moins, voilà un élément fixe de l’équation qui déterminera quelle version du CX-50 nous convient le mieux. À nous et notre budget.

Jusqu’à notre prochain rendez-vous, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un merveilleux temps des Fêtes !

PS : Pour m’écrire : michel.crepault@auto123.com

Mazda CX-50 2023 - Trois-quarts arrière
Mazda CX-50 2023 - Trois-quarts arrière | Photo : M.Crépault
Michel Crépault
Michel Crépault
Expert automobile
  • Plus de 45 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 12 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 190 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque