L’usine CAMI de General Motors (GM), située à Ingersoll, en Ontario, va cesser ses activités lors de la semaine du 30 septembre afin que la compagnie puisse ajuster ses objectifs de production du Chevrolet Equinox pour les arrimer avec la demande. Aucune autre semaine de fermeture n’a été annoncée, mais il n’est pas impossible que l’exercice soit répété d’ici la fin de 2019.
C’est ce qui a été expliqué via un courriel envoyé il y a une semaine par Jacqueline Thompson, porte-parole pour General Motors. Du côté syndical, la division 88 du groupe Unifor qui représente les travailleurs de l’usine d’Ingersoll, a expliqué que l’usine connaîtrait « des semaines d’interruption », mais a aussi confirmé qu’aucune autre semaine d’interruption n’avait été annoncée.
GM va aussi éliminer temporairement un quart de travail à son usine de San Luis Potosí, au Mexique. Les usines canadiennes et mexicaines assemblent le VUS Equinox de Chevrolet. Au Mexique, les modèles Chevrolet Trax et GMC Terrain, le cousin de l’Equinox, y sont aussi construits.
Cette décision par GM est motivée par une baisse généralisée des ventes de véhicules en Amérique du Nord et aussi à l’intérieur d’autres marchés, le tout dans le cadre des tensions commerciales alimentées par le gouvernement américain. Concernant la réduction de la production au Mexique, GM justifie sa décision en expliquant qu’elle a été rendue nécessaire en raison des variations dans les prévisions à travers l’industrie et aussi sur les marchés d’exportation. La réduction à l’usine mexicaine sera effectuée à compter du 12 août.
Aux États-Unis, les ventes de l’Equinox demeurent forte, en hausse de 11 % au cours de la première moitié de l’année. Au total, 174 157 unités ont été écoulées. Au Canada, la situation inverse peut être observée alors que les ventes sont en baisse de 17 %, toujours au cours de la même période. En date du 30 juin, 9687 exemplaires avaient trouvé preneurs.
Depuis le début de l’année, la production est en baisse de 1,2 % à l’usine de CAMI. Ce chiffre atteint 12 % au Mexique.
Enfin, du côté syndical, on se réjouit d’une chose ; que l’entreprise ait aussi décidé de réduire la cadence au Mexique, là où les coûts de la main-d’œuvre sont moindres.
« Cela démontre que la compagnie reconnaît notre qualité », a mentionné Joe Graves, président de la division 88 chez Unifor.