La NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration), le pendant américain de Transports Canada, a ouvert une enquête sur la gestion de Ford d’un rappel du Ford Mustang Mach-E qui a eu lieu en juin 2022.
La campagne en question concernait 48 924 véhicules. Elle avait été rendue nécessaire parce que les contacteurs principaux de la batterie haute tension pouvaient surchauffer après une charge rapide DC et des « utilisations répétées avec la pédale au fond », ce qui pouvait entraîner une perte de puissance et, en fin de compte, augmenter le risque d’accident.
Après le rappel, qui a inclus des mises à jour logicielles pour surveiller la température des contacteurs et réduire la puissance de la batterie, ainsi que pour surveiller la résistance des contacteurs, Ford a émis un bulletin de service technique pour remplacer le boîtier de jonction de la batterie haute tension sur les véhicules concernés.
Le problème, c’est que plus d’un an après le rappel, la NHTSA a reçu 12 plaintes de propriétaires de véhicules qui ont été rappelés et apparemment réparés, mais qui présentent toujours le problème. Elle a ainsi ouvert une enquête visant cette fois 64 727 véhicules.
Selon ce que rapporte l’agence Reuters, un propriétaire a déclaré à la NHTSA que deux jours après avoir reçu la mise à jour du logiciel, le véhicule a subi une deuxième défaillance catastrophique de la boîte de jonction de la batterie à haute tension. Le Mach-E concerné a vu sa puissance être limitée à 30 %, mais il ne s’est pas arrêté sur la route, ce qui a permis au conducteur de se rendre chez un concessionnaire.
Un autre propriétaire de Mach-E a déclaré que peu de temps après une recharge rapide, l’écran intérieur du véhicule a affiché un message l’invitant à s’arrêter immédiatement ; son véhicule s’est complètement arrêté en quelques secondes au milieu d’une rampe d’accès à une autoroute. Le véhicule a redémarré après environ trois heures et le conducteur a pu le conduire sur environ cinq kilomètres avant qu’il ne s’arrête à nouveau.
Maria Buczkowski, porte-parole de Ford, a déclaré au magazine Automotive News que le constructeur « collabore avec la NHTSA pour soutenir son enquête ».