La dernière épreuve de la saison 2011 de la série IndyCar à Las Vegas devait être une fête formidable. Elle a tourné en une terrible apocalypse, marquée du décès tragique du pilote britannique Dan Wheldon.
Avouons toutefois que l'issue de cette course folle était à peu près inévitable. Tout le monde savait bien que « quelque chose de gros » allait se passer...
Agiter un chèque de 5 millions de dollars en cas de victoire à tout pilote non régulier dans cette série allait motiver certains à franchir la limite du raisonnable.
En mai dernier, Jacques Villeneuve m'avait confié ne pas être intéressé à disputer cette course, prétextant qu'elle pouvait facilement tourner à la catastrophe à cause des enjeux financiers mirobolants.
Alors la course a commencé avec 34 voitures sur une piste trop courte, seulement 1,5 mille (2400m), et surtout aux virages inclinés à 20 degrés. À la vitesse folle de 220 m/h (soit 354 km/h), prendre un virage expose l'organisme à des accélérations latérales difficiles à supporter. Tout votre sang se déplace d'un côté de votre corps et votre esprit s'en trouve troublé.
Alors imaginez quand au moins dix des 34 partants sont des pilotes ne possédant peu, ou même pas d’expérience de ces pistes ovales fortement inclinées où on roule à des vitesses excessives. Les turbulences aérodynamiques subies dans ce peloton serré de voitures sont fortement dérangeantes.
Ce que j'écris ici est dur. La série IndyCar est devenue, au fil des ans, une échappatoire pour des pilotes au talent moyen et qui ne disposent pas d'assez d'argent pour poursuivre leurs carrières ailleurs dans le monde. Qui connaissait Sebastian Saavedra, Pippa Mann, Ana Betriz ou Jay Howard avant qu'ils viennent courir en IndyCar ? Avec un palmarès mince comme une feuille de papier, ils se sont trouvés des volants dans des écuries qui ne peuvent pas subsister sans l'argent de pilotes payants.
Même les stars de la série IndyCar possèdent un résumé de carrière fort limité. Will Power n'a terminé qu'une seule fois au 5e rang du championnat britannique de F3. Helio Castroneves a terminé 3e du même championnat. Scott Dixon s'est classé 5e en série Indy Lights, Dario Franchitti a terminé 4e en F3 anglaise, tandis que Ryan Briscoe n'a rien fait de vraiment significatif à part son titre de champion de l'Eurosérie de F3. Je tiens des propos durs, mais véridiques.
En comparaison, les tops de la F1 ont tous décroché des titres au cours de leurs carrières. Sebastian Vettel a été champion de Formule BMW et second de l'Euro F3, Lewis Hamilton a été champion de F3 et de GP2, Fernando Alonso a terminé premier de l'Euro Nissan, tandis que Michael Schumacher a été titré en F3 allemande.
Les pilotes connaissent bien les risques liés à leur métier. Mais la course de Las Vegas comprenait trop de facteurs aggravants.
L'organisation de cette course tenait donc, selon moi, des jeux du cirque. On a envoyé des pilotes courir dans des conditions précaires, en prétextant que cela allait produire un show sublime et une fin de saison électrisante. Tous les ingrédients d'une catastrophe étaient présents. Malheureusement, les dirigeants de l'IndyCar n'en sont pas à leur première décision discutable.
Avouons toutefois que l'issue de cette course folle était à peu près inévitable. Tout le monde savait bien que « quelque chose de gros » allait se passer...
Agiter un chèque de 5 millions de dollars en cas de victoire à tout pilote non régulier dans cette série allait motiver certains à franchir la limite du raisonnable.
En mai dernier, Jacques Villeneuve m'avait confié ne pas être intéressé à disputer cette course, prétextant qu'elle pouvait facilement tourner à la catastrophe à cause des enjeux financiers mirobolants.
Alors la course a commencé avec 34 voitures sur une piste trop courte, seulement 1,5 mille (2400m), et surtout aux virages inclinés à 20 degrés. À la vitesse folle de 220 m/h (soit 354 km/h), prendre un virage expose l'organisme à des accélérations latérales difficiles à supporter. Tout votre sang se déplace d'un côté de votre corps et votre esprit s'en trouve troublé.
Alors imaginez quand au moins dix des 34 partants sont des pilotes ne possédant peu, ou même pas d’expérience de ces pistes ovales fortement inclinées où on roule à des vitesses excessives. Les turbulences aérodynamiques subies dans ce peloton serré de voitures sont fortement dérangeantes.
Ce que j'écris ici est dur. La série IndyCar est devenue, au fil des ans, une échappatoire pour des pilotes au talent moyen et qui ne disposent pas d'assez d'argent pour poursuivre leurs carrières ailleurs dans le monde. Qui connaissait Sebastian Saavedra, Pippa Mann, Ana Betriz ou Jay Howard avant qu'ils viennent courir en IndyCar ? Avec un palmarès mince comme une feuille de papier, ils se sont trouvés des volants dans des écuries qui ne peuvent pas subsister sans l'argent de pilotes payants.
Même les stars de la série IndyCar possèdent un résumé de carrière fort limité. Will Power n'a terminé qu'une seule fois au 5e rang du championnat britannique de F3. Helio Castroneves a terminé 3e du même championnat. Scott Dixon s'est classé 5e en série Indy Lights, Dario Franchitti a terminé 4e en F3 anglaise, tandis que Ryan Briscoe n'a rien fait de vraiment significatif à part son titre de champion de l'Eurosérie de F3. Je tiens des propos durs, mais véridiques.
En comparaison, les tops de la F1 ont tous décroché des titres au cours de leurs carrières. Sebastian Vettel a été champion de Formule BMW et second de l'Euro F3, Lewis Hamilton a été champion de F3 et de GP2, Fernando Alonso a terminé premier de l'Euro Nissan, tandis que Michael Schumacher a été titré en F3 allemande.
Les pilotes connaissent bien les risques liés à leur métier. Mais la course de Las Vegas comprenait trop de facteurs aggravants.
L'organisation de cette course tenait donc, selon moi, des jeux du cirque. On a envoyé des pilotes courir dans des conditions précaires, en prétextant que cela allait produire un show sublime et une fin de saison électrisante. Tous les ingrédients d'une catastrophe étaient présents. Malheureusement, les dirigeants de l'IndyCar n'en sont pas à leur première décision discutable.