• Toyota ne pense pas pouvoir produire de batteries à l’état solide à grande échelle de sitôt.
Ça fait un certain temps déjà qu’on parle de l’arrivée éventuelle des batteries à l’état solide. Ces dernières promettent de révolutionner les performances et l’autonomie. Toyota, très active dans ce domaine, a déjà fait état de modèles qui pourront parcourir entre 1200 km et 1500 km sur une seule charge.
On a parlé de 2027-2028 pour l’arrivée des premiers modèles. Avec de tels chiffres en matière d’autonomie, combiné à des temps de recharges plus rapides, la technologie a le potentiel de changer la donne.
Cependant, on apprenait cette semaine que l’arrivée de cette dernière ne se ferait peut-être pas au rythme souhaité. Bien que rien n’avait été promis à ce chapitre, Toyota a indiqué via sa publication interne Toyota Times que le déploiement de véhicules équipés de ces batteries serait au départ limité.
Comme le rapporte le site The Drive, Toyota a annoncé au début du mois un partenariat de production avec la firme Idemitsu Kosan, une société pétrochimique avec laquelle elle fabriquera des batteries à l’état solide fait d’un « matériau d’électrolyte solide flexible, hautement adhésif et résistant à la fissuration. » L’électrolyte solide offre une plus grande densité énergétique, réduisant le poids et augmentant les performances, tout en permettant une recharge plus rapide et en réduisant le risque d’incendie.
Mais, à quand y aurons-nous droit ?
Les deux entreprises vont lancer une première phase de production au cours de l’exercice 2027. Elles produiront alors plusieurs centaines de tonnes du nouvel électrolyte. En 2030, on va passer à la production de masse pour générer plusieurs milliers de tonnes par année. Si le nombre semble intéressant, ce n’est pas beaucoup pour les besoins.
Concrètement, explique Toyota, ce sera suffisant pour alimenter un peu plus de 10 000 véhicules. On va donc retrouver la technologie sur quelques modèles seulement, et lorsqu’on répartit la chose à travers la planète, ça fait peu d’unités pour un marché comme le Canada.
On le devine aussi, ce sont des modèles plus chers et luxueux qui serviront à mettre cette technologie sur le marché, et ainsi aider à en éponger les coûts de développement ; on fait plus de profit avec une Lexus à 150 000 $ qu’avec une Corolla à 25 000 $.
Notamment, la super voiture annoncée par Lexus, qui sera basée sur l’étude Lexus Electrified Sport Concept, va accueillir cette technologie.
Il faudra donc être patient. Oui, les batteries à l’état solide représentent pour le moment le prochain grand pas dans la révolution électrique, mais il faudra compter au moins une bonne dizaine d’années avant de voir cette technologie être plus accessible.