• Auto123 effectue un premier essai du Toyota Land Cruiser 2024.
San Diego, Californie – L’année 2024 marque le grand retour du Toyota Land Cruiser au Canada, après une absence de 35 ans. C’est en effet en 1989 que la compagnie proposait pour la dernière fois chez nous son modèle mythique.
Aux États-Unis, l’histoire est différente, alors qu’on a proposé ce véhicule jusqu’en 2021. Il revient aussi là-bas cette année, mais la signification est différente.
Chez nous, on célèbre le retour d’un nom qui était des débuts de la compagnie au pays. En 1964, le Land Cruiser était l’un des trois modèles qui figuraient au catalogue du constructeur.
D’ailleurs, ce lien avec le passé est d’importance, car la nouvelle cuvée rend hommage aux premiers Land Cruiser. Et ça commence avec le design, ainsi que la nomenclature.
Fiche technique du Toyota Land Cruiser Édition 1958 2024
Fiche technique du Toyota Land Cruiser 2024
Design du Toyota Land Cruiser 2024
Ça saute aux yeux, les lignes de ce nouveau Land Cruiser sont carrées. Très carrées. Si vous n’êtes pas familier avec l’allure des premiers modèles, faites une petite recherche pour y jeter un coup d’œil ; vous allez tout comprendre. Vous allez aussi réaliser qu’à l’avant, on a reproduit deux traits propres aux premières créations, soit ce grillage arborant les lettres TOYOTA à la calandre, ainsi que la présence de ces phares ronds, typiques, avec certaines variantes (détails plus loin).
Le tout va plaire à certains et en laisser d’autres indifférents. C’est du moins l’impression ressentie sur place, à écouter certaines langues se délier.
En vérité, l’opinion varie selon les versions. Les modèles 1958 et Land Cruiser se présentent plus dénudés que la déclinaison First Edition qui se démarque avec plusieurs éléments de design (détails plus loin). La taille des roues (18 ou 20 pouces) vient aussi jouer un rôle.
Ce sera à vous de voir, mais à première vue, tous les Land Cruiser ne séduisent pas de façon égale.
Les bases et la philosophie
Là où les avis sont unanimes, c’est à propos de la structure, des organes et des composants de ce baroudeur de luxe.
Le Land Cruiser partage sa plateforme, la TNGA-F (Toyota New Global Architecture), avec les camionnettes de la marque, ainsi que les VUS Sequoia et 4Runner (à venir). On parle d’une structure en échelle, avec laquelle les prouesses hors route deviennent possibles. Des bases très rigides auxquelles se mixent des outils comme un différentiel central pouvant être verrouillé, une boîte de transfert à deux vitesses (gamme haute et gamme basse, à contrôle électronique), un différentiel à glissement limité, et avec certains modèles, le système Multi-Terrain qui propose une gestion plus efficace de l’adhérence sur les surfaces rencontrées.
Ajoutez à cela les aides à la conduite, comme le système Crawl Control qui se veut un régulateur de vitesse à basse vitesse, et vous avez entre les mains tous les outils pour quitter la civilisation avec votre Land Cruiser.
Et tout cela s’inscrit dans la philosophie de conception de ce modèle que Toyota voulait authentique, fiable et intemporel.
La motorisation du Toyota Land Cruiser 2024
Sous le capot, un seul moteur est proposé, en configuration hybride, de surcroît. Il s’agit d’un 4-cylindres turbo de 2,4 litres (i-Force Max), un bloc qui se répand à travers la famille Toyota/Lexus. Ce qu’il propose est probant, soit 326 chevaux et 465 lb-pi de couple. Ce n’est pas de trop, considérant que le Land Cruiser fait osciller la balance à un peu plus de 5000 livres.
Une boîte automatique à huit rapports fait le lien avec les quatre roues motrices, qui sont de série. Il est possible de remorquer 6000 livres avec ce Land Cruiser.
Versions et prix du Toyota Land Cruiser 2024
Trois versions sont proposées, mais on retrouve en fait quatre niveaux de finition ; 1958, Land Cruiser, Land Cruiser avec groupe Premium, ainsi que la variante First Edition.
Concernant cette dernière, prenez une photo, car son tirage sera limité à 5000 unités seulement pour l’Amérique du Nord, dont seulement 290 pour le Canada.
Pour ce qui est des prix, c’est salé, mais ce n’est pas unique à Toyota, alors que la tendance est observable à travers l’industrie.
Ainsi, la version 1958 vous est proposée à partir de 69 290 $. Pour le modèle Land Cruiser, on parle de 77 290 $, puis de 83 290 $ avec l’ensemble Premium. Avec la variante First Edition, vous serez soulagé de 90 370 $, tous ces prix avant les frais de transports et de préparation, ainsi que les autres frais qui peuvent s’appliquer.
Et l’équipement ? C’est généreux dès le départ, mais ce qui définit un modèle Land Cruiser, on le retrouve à partir de la variante… Land Cruiser.
Avec un modèle 1958 (le chiffre représente l’année de son arrivée aux États-Unis), on profite d’un design qui met de l’avant les phares ronds, préférés par une majorité. À l’intérieur, la taille des écrans fait sept et huit pouces (multimédia et bloc d’instruments), la chaîne audio compte six haut-parleurs, et l’on profite d’un système de climatisation à deux zones, d’un volant chauffant, ainsi que de sièges avant chauffants et des connexions sans fil aux applications Apple CarPlay et Android Auto.
Pour quelque chose de plus complet, il faut passer à la variante Land Cruiser. Celle-ci ajoute des phares antibrouillard Rigid (à deux couleurs), des rétroviseurs chauffants, un toit ouvrant panoramique, une chaîne audio à 10 haut-parleurs, le tissu Softex pour les sièges, un hayon à déploiement électrique, des écrans de 12,3 pouces (multimédia et bloc d’instruments), des sièges avant ventilés, la recharge sans fil pour appareils cellulaires, ainsi que le système de gestion Multi-Terrain. On retrouve en plus un système de caméras pour la conduite hors route.
Surtout, une barre stabilisatrice pouvant être déconnectée à l’avant s’ajoute au modèle, ce qui permet une meilleure articulation des roues en conduite hors route.
Avec l’ensemble Premium, on ajoute des roues de 20 pouces (plutôt que 18 pouces), des palettes au volant, une chaîne audio JBL à 14 haut-parleurs, l’affichage tête-haute, des sièges en cuir, ainsi qu’un espace réfrigéré à la console centrale.
Notez que le modèle Land Cruiser troque les phares ronds pour des unités rectangulaires. Vous pouvez toujours les interchanger par après.
Enfin, la version First Edition va surtout se démarquer avec ses éléments de style, dont les phares ronds, la galerie de toit, mais aussi ces rails de protection au bas des flancs. Les roues de 18 pouces qu’elle porte proposent aussi un design unique.
À travers la gamme, quelques couleurs plus vivantes sont offertes, et elles sont à prioriser. Elles donnent vie au design de ce modèle, alors que les couleurs plus neutres ont l’effet inverse.
Conduite du Toyota Land Cruiser 2024 - hors route et sur route
Toyota s’est assurée qu’on puisse conduire le Land Cruiser sur des sentiers hors route aménagés. Sans trop de surprises, on a découvert un véhicule très à l’aise en conduite tout terrain. Passage en gamme basse ici, verrouillage des différentiels là, déconnexion de la barre stabilisatrice à certains endroits, on peut vraiment jouer avec les réglages pour franchir tout genre d’obstacles, d’un terrain parsemé de grosses roches aux pentes abruptes à surfaces inégales, en passant par les petits cours d’eau.
Évidemment, la comparaison avec d’autres modèles aux compétences hors routes reconnues est inévitable. Loin de nous l’idée d’y aller d’une analyse poussée de ce côté, mais le format et l’empattement du Land Cruiser nous ont rappelé l’expérience au volant d’un Jeep Wrangler en conduite hors route. La sensation était celle d’être aux commandes d’un modèle à empattement plus long que celui d’un Wrangler à deux portes, mais plus court que celui d’une version à quatre portes. Après vérification, c’est exactement ce qu’on obtient avec le Land Cruiser.
Sur la route, on oublie la comparaison avec Jeep alors que le niveau de confort est bien supérieur. C’est en lien avec l’historique récent de ce modèle, qui a toujours joué la carte de luxe chez Toyota. D’ailleurs, rappelons que le Toyota Land Cruiser d’ancienne génération était proposé chez nous sous la bannière Lexus avec le LX.
En matière de puissance, comme on le mentionnait, c’est suffisant, mais la bête est lourde. Le comportement est solide, mais il ne faut pas oublier qu’on est au volant d’une boîte carrée de 5000 livres ici ; les lois de la physique s’appliquent.
Le mot de la fin
Toyota ramène un Land Cruiser intéressant, mais pas pour tout le monde. Certains vont continuer à lui préférer le 4Runner, qui nous a également été présenté à San Diego, et qui va faire ses débuts avant la fin de la présente année.
Les deux ne s’adressent pas à la même clientèle, c’est une évidence ; leur cohabitation sera intéressante à surveiller.