Envoyé par
togo
Public ou privé, penser que l'un ou l'autre est le paradis sur terre, c'est croire au père noel, parce que, justement, personne ne fait de cadeaux à personne.
Le public offre la stabilité, mais une potentialité de salaire moindre. Le privé est moins stable, mais les salaires sont généralement meilleurs. Encore là, privé égale salaires statosphériques seulement pour les performers, pas pour les autres.
Facile pour le public de garantir une rente: comme ils ont des services (santé, éducation, voirie...) à dispenser en permanence, ils ont aussi des employés pour financer en permanence les rentes de retraites.
Faut pas dérailler non plus avec les retraites du public.
D'abord, elles ne sont pas pleinement indexées; chaque année, les rentiers perdrent 1 - 1,5% de pouvoir d'achat. Au bout de 10 ans, ça fait dans les 15%. Au bout de 20 ans...tu fais mieux d'avoir un autre revenu.
Ensuite, à ton décès, le-la conjoint(e) reçoit 50% de la rente, mais au second décès, l'état conserve pour lui la balance du fonds qui n'a pas été utilisée. --Pas un détail, cette chose là.--
Ensuite, au Québec, dans les faits, tu ne reçois rien de la Régie des Rentes, même si tu as payé toutes les cotisations: ton montant de retraite est amputé du montant des Rentes dès que tu commences à les recevoir.
En général, dans le public (comme la plupart des gros employeurs privés), le fonds de retraite est financé 50-50, employés-employeur. Dans beaucoup de cas, tout particulièrement les villes, ils n'ont pas créé un fonds spécial ou ils ont tardé à le faire: ont dépensé l'argent ailleurs, se disant que le budget courant allait absorber les retraites. Mauvais calcul, certe, mais certiannement pas la faute des employés.
N'importe quel travailleur qui investit -- dès sa 1ère journée de travail à 20- 21--22ans, pas à 56 ans et 3/4-- 15% de son salaire dans sa retraite devrait normalement pouvoir se retirer avec une rente dans les environs de 70% de ses dernières années de salaire. On parle ici d'un span de 35 - 40 ans, pas des quelques années de crise économique depuis 2008. Vrai pour le privé, vrai pour le public.
Avec quoi pensez-vous que Québec a financé, entre autres dans la santé, l'orgie de mises à la retraite (avec primes) dans les 98? avec les surplus actuariels (boom boursier des 94-95) de ses propres caisses de retraite. (la loi dit que la caisse des retraites ne peut pas être excédentaire: c'est comme cela qu'ils ont brulé les surplus.)
Le public et le privé sont deux mondes différents qui répondent à des types de besoin complètement différents selon des modes opérationnels complètement différents. Généralement, un individu est mieux fait pour l'un que pour l'autre, plus rarement pour les deux.