Le Buick Encore a subi une légère refonte pour 2017, mais il conserve toujours ses caractéristiques de base : un gabarit de multisegment compact, un empattement court et une position de conduite élevée. Mine de rien, c’est exactement ce que recherchent un grand nombre de conducteurs nord-américains vivant en milieu urbain. Rappelons que l’Encore est le cousin du Chevrolet Trax ainsi que de l’Opel Mokka vendu en Europe.
Un petit lifting
Le changement le plus évident s’observe à l’avant. Les phares halogènes aux ampoules bleues (que je trouvais très cool, parce qu’ils me rappelaient les Buick d’antan) ont été remplacés par des phares à DEL (moins distinctifs, mais plus pratiques) sur les versions supérieures du Buick Encore 2017.
Malheureusement, mon exemplaire Sport Touring était dépourvu de diodes au niveau des phares, mais il en avait quand même pour les feux de jour en forme de bâton de hockey. D’autre part, la calandre remodelée a un peu plus de classe qu’avant, elle qui arbore du chrome avec modération cette fois.
Un décor moins encombré
L’intérieur modernisé retient davantage l’attention, ne serait-ce qu’en raison du bloc central redessiné qui s’avère plus simple à utiliser. Le modèle précédent renfermait 36 boutons; ce nombre passe maintenant à 20 dans certaines versions. La taille de l’écran tactile a du même coup augmenté à 8 pouces et les designers l’ont intégré à l’interface au lieu de le déposer au sommet comme une espèce de couronne numérique. Par surcroît, l’écran n’a pas de cadre, alors on dirait une télé HD en petit format.
Le système d’infodivertissement Intellilink de Buick répond bien aux commandes, ses menus sont beaux et les couleurs, bien choisies. Je le trouve beaucoup plus raffiné que le système MyLink de Chevrolet. Si vous ne l’aimez pas, vous pouvez toujours connecter votre téléphone et recourir à Apple CarPlay ou à Android Auto.
Pour le reste, le décor se veut familier, ce qui est une bonne chose. La position de conduite est haute et permet aux petits conducteurs de bien voir dehors. La banquette arrière n’offre pas une tonne d’espace pour les jambes, mais le toit est haut alors le dégagement pour la tête ne pose pas de problème. Ça aide aussi quand vient le temps d’installer un siège de bébé.
Cela dit, j’espère que le prochain Buick Encore sera doté d’un meilleur système pour replier ladite banquette. Actuellement, les assises sont grosses et le manque d’espace nous oblige à avancer beaucoup les sièges avant pour pouvoir obtenir une surface de chargement qui a de l’allure. Autrement, la manœuvre ne sert pas à grand-chose.
Puisque Buick est une marque de luxe d’entrée de gamme, j’aurais aimé voir un peu plus de chic à bord de l’Encore 2017. Il y a un peu trop de plastique à mon goût et les sièges en tissu/similicuir n’ont pas leur place ici, même si on parle d’un véhicule destiné à une clientèle jeune. J’aurais quasiment préféré des sièges en tissu seulement, car le contraste de matériaux n’aurait pas été aussi frappant.
Un turbo qui fait le travail
Sous le capot, pas de changement cette année. Le moteur Ecotec turbocompressé à 4 cylindres fait du bon boulot en ville, lui qui génère 138 chevaux et 148 livres-pied de couple. Les versions plus haut de gamme ont toutefois un moteur turbo qui développe 158 chevaux et 177 livres-pied de couple, en plus d’une fonction d’arrêt/redémarrage automatique qui sauve de l’essence aux intersections. Dommage qu’on ne la retrouve pas sur le Buick Encore de base.
En termes de conduite, ce petit multisegment fait bien ce qu’on attend de lui. L’empattement court et l’excellente visibilité facilitent grandement les manœuvres de stationnement. À plusieurs reprises, je me suis dit que ça aurait été plus difficile même avec une berline compacte. C’est aussi un stress de moins dans le trafic d’heure de pointe. La direction, elle, nous obéit bien et rend le Buick Encore agile sur la route. N’est-ce pas agréable, voire libérateur, de savoir qu’on peut se faufiler à peu près n’importe où en ville? Faites-en l’essai et vous comprendrez assez vite pourquoi ce genre de véhicule est si populaire en Europe.
Certes, ne vous attendez pas à gagner des duels d’accélération quand le feu tourne au vert. Oui, le moteur optionnel a plus de fougue, mais l’Encore est moins conçu pour attaquer les lignes droites et davantage pour se déplacer à gauche et à droite, chose qu’il fait très bien, je dois insister.
Bien qu’un rouage intégral soit disponible sur tous les modèles, le mien se contentait d’une traction, ce qui abaissait un peu sa consommation. J’ai roulé la vaste majorité du temps en ville et ma moyenne s’est établie à 10,2 L/100 km. Ce n’est pas si mal et la bonne nouvelle, c’est que le moteur peut s’abreuver d’essence ordinaire malgré le fait qu’il soit turbocompressé.
La seule boîte de vitesses au menu du Buick Encore 2017 est une automatique à 6 rapports. Je ne vais pas nécessairement me plaindre qu’elle manque de rapports, mais GM devrait assurément l’améliorer. Les passages sont hésitants en mode automatique et, si l’on veut faire le travail soi-même (ce qui devient vite fatigant dans le trafic!), il faut utiliser le bouton peu ergonomique qui se trouve sur le levier de vitesses au lieu de manipuler ce dernier ou de se servir de palettes au volant. J’ai eu recours au mode manuel une seule fois et c’était uniquement pour les fins de ce test.
Le Buick Encore 2017 en résumé
Aurais-je aimé un peu plus d’espace à l’arrière et des dossiers qui se rabattent mieux? Certainement. Un moteur plus puissant? Sans doute, mais ce n’est pas vraiment grave dans ce cas-ci. Quelques éléments de design un peu plus huppés? Peut-être, sauf que l’Encore reste quand même un joli véhicule qui marque un beau contraste avec les berlines traditionnelles de Buick. Il sait attirer une clientèle plus jeune et, pour ça, on doit l’applaudir.
Son prix débute à 23 395 $.