L'autobus des individualistes ! |
Photo - Antoine Joubert |
Près de quatre ans se sont écoulés depuis l'arrivée des Trailblazer, Envoy et autres dérivés. Sur terre pour remplacer les Blazer et Jimmy, qui disparaissent finalement cette année, ces véhicules offrent une quantité inimaginable de configuration de carrosserie, de mécanique et d'options. L'Envoy à lui seul est cette année livrable en dix-sept versions différentes, si l'on fait abstraction des moteurs. C'est vous dire à quel point GM a mis le paquet pour attirer la clientèle. Mais malgré tous ces efforts, on ne réussit pas à rejoindre une clientèle aussi nombreuse que Ford, qui propose un Explorer pourtant bien ordinaire, et dont le renouvellement est d'ailleurs prévu d'ici quelques mois. Mises ensemble, les ventes canadiennes des Trailblazer, Envoy, Bravada et Rainier ont totalisé en 2004, 15 498 unités.
Cette année, la division GMC a choisi d'étendre la version Denali à plusieurs modèles. Ne vous en faites pas, il n'existe aucun Safari Denali, mais on retrouve tout de même cette nomenclature sur les modèles Yukon, Yukon XL, Sierra, Envoy et Envoy XL. L'ajout de ces modèles permet bien sûr un niveau de luxe supérieur, mais donne surtout la chance à GMC de se démarquer de la division Chevrolet, qui offre des clones de chacun de ses modèles.
Design |
Photo - Antoine Joubert |
En toute franchise, je vous avouerais que l'Envoy est un véhicule dont les lignes me plaisent. Ce V.U.S. offre un look moderne, bien équilibré, et plus élégant que son jumeau vendu chez Chevrolet. Toutefois, vous aurez peut-être remarqué que je n'ai pas placé les lettres XL à la suite du mot Envoy. Car en les ajoutant, le véhicule passe de beau à carrément laid. Non seulement, l'Envoy XL semble avoir été étiré comme une gomme à mâcher, mais ses allures machos de coureur des bois disparaissent totalement. La version Denali mise à l'essai, avec sa calandre exclusive, ses jantes chromées et ses imposants marchepieds, a plutôt l'air d'un petit autobus de luxe que d'un agile 4x4. Et pour dire vrai, c'est tout à fait ça.
Aménagement intérieur |
Photo - Antoine Joubert |
Les derniers véhicules du constructeur qui m'ont été donné d'essayer étaient tous pourvus d'une qualité de finition décourageante, indigne d'être proposée en 2005. Une Saturn Ion assemblée un vendredi de Pâques en temps supplémentaire et une Pontiac G6 dont les craquements et bruits de caisse étaient plus nombreux que le nombre de dollars nécessaires à son acquisition m'ont véritablement donné des maux de tête. Je ne m'attendais donc pas à retrouver une finition de premier rang dans l'Envoy, produit pour lequel les autres chroniqueurs n'ont généralement pas la main heureuse. Toutefois, sans avoir été impressionné outre mesure, je dois admettre que GM a légèrement rehaussé ses standards de qualité, du moins avec ce véhicule. Les plastiques et boiseries ne sont toujours pas aussi élégants que ce qui est proposé chez Toyota, mais l'assemblage est franchement amélioré, à un point tel que les craquements occasionnés par des fixations douteuses et des matériaux bon marché sont presque totalement absents.