• Auto123 met à l’essai le Kia Niro EV 2023.
• Le design est plus éclaté pour cette deuxième génération du véhicule.
• L’habitacle est résolument plus accueillant.
• Les performances, elles, sont sensiblement les mêmes que pour le modèle sortant.
De nos jours, il est de plus en plus difficile pour un constructeur automobile de se démarquer. Le choix de véhicules – et même de catégories – n’a jamais été aussi grand, tandis que le réchauffement de la planète pousse même certains consommateurs à accélérer le virage électrique.
D’ailleurs, cette énergie alternative donne aux designers automobile plusieurs nouvelles possibilités lorsqu’il est temps de dessiner la silhouette du prochain modèle. C’est le cas notamment du Kia EV6, un multisegment qui ne ressemble à rien d’autre sur la route.
En revanche, on pourrait presque affirmer que la première génération du Kia Niro a été conçue pour ne pas trop choquer, pour que l’automobiliste qui souhaite passer inaperçu y trouve son compte.
Ce qui nous amène à ce Kia Niro version 2.0, dévoilé il y a quelques mois à peine et qui est déjà en vente au Canada. S’il est clair que la forme et la fonction de ce multisegment urbain – toujours disponible en trois saveurs (hybride, hybride rechargeable et électrique) – sont les mêmes que celles de la version précédente, la robe du nouveau modèle, elle, cherche à sortir de sa coquille. De véhicule anonyme, le Kia Niro est passé à autre chose, bref une sorte de métamorphose tranquille.
L’extérieur
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le Niro n’entend plus jouer les seconds violons à côté des authentiques VÉ de la marque (Kia EV6, et le Kia EV9 attendu plus tard cette année) avec ce design extérieur plus affirmé.
À l’avant par exemple, on retrouve l’habituelle grille de forme de « nez de titre », quoique les ressemblances avec celles du passé sont de plus en plus minimes. Les phares ont été repositionnés plus bas, tandis que la fine barre argentée qui délimite le capot agit un peu comme une barre lumineuse, et ce, même s’il s’agit d’une illusion optique. Les nouveaux phares sont résolument plus « utilitaires » que ceux de la génération précédente avec leur dessin angulaire.
Ah oui, la trappe pour la recharge a aussi été replacée en plein centre du museau. Plus bas, ce grillage noir contraste avec la carrosserie blanche et argentée, les concepteurs qui lui ont greffé ces panneaux qui se prolongent jusqu’aux portières arrière.
Le postérieur est également assez loin du modèle de l’an dernier, notamment par ces « lames » latérales qui suivent la forme de « boomerang » des feux arrière désormais montés plus haut sur les piliers C, de part et d’autre de la lunette arrière. Le hayon est donc entièrement dépourvu de feux de position. Et comme c’est le cas sur bon nombre de véhicules de la marque, les clignotants et feux de marche arrière sont logés plus bas dans le pare-chocs.
Soulignons aussi ce petit détail des concepteurs qui ont songé à incorporer des passages pour faire circuler l’air sur les flancs du véhicule, sous ces fameuses lames latérales. Au fait, y a-t-il quelqu’un qui a pensé à l’Audi R8 en apercevant le nouveau Niro?
Règle générale, le nouveau Kia Niro est plus joli, plus « utilitaire », sans toutefois changer de gabarit. À noter, le Niro est à peine plus grand que son prédécesseur.
Points forts
- Nouveau museau très réussi
- Qualité d’exécution en hausse
Points faibles
- Le design de ces lames latérales
- La position des clignotants arrière
Le groupe motopropulseur
Le Kia Niro redessiné n’est pas totalement nouveau sous le capot. Le multisegment conserve sa motricité à deux roues motrices avant et même son moteur électrique de 150 kW (ou 201 chevaux) alimenté par une batterie d’une capacité de 64,8 kWh. À titre de comparaison, le « vieux » Niro livrait la même puissance et la batterie était une unité de 64 kWh. Le couple optimal, quant à lui, est limité à 188 lb-pi.
Certes, les plus sévères trouveront à redire sur le potentiel de performances du Niro, mais sa mission première n’est pas de battre des records de vitesse, mais bien de jouer le rôle de véhicule de tous les jours. Et avec sa taille de voiture compacte, le Kia Niro n’a pas besoin d’être un monstre de puissance pour séduire son public.
Quant à la capacité de recharge, elle est similaire à celle du modèle sortant, avec un temps estimé à 45 minutes environ pour faire passer la charge de la batterie de 10 à 80 %, et ce, sur une borne de recharge de niveau 3. Si les chiffres reliés à ce qui se trouve sous le capot sont très similaires, l’autonomie a grimpé quelque peu, selon les chiffres répertoriés par RnC (Ressources naturelles Canada). Le nouveau modèle est officiellement capable de rouler sur une distance de 407 km (contre 385 km dans l’ancienne version).
L’intérieur
Déjà, le nouveau Niro se démarque à l’extérieur avec cette nouvelle robe plus éclatée, mais qu’en est-il à l’intérieur, là où de toute manière, les occupants doivent trouver le moyen d’être confortables ? Débutons par cette planche de bord entièrement nouvelle, le Niro qui passe en mode « deux écrans regroupés au sein d’un même panneau ». Comme tous les récents modèles de la marque d’ailleurs.
En revanche, la forme de cet imposant morceau numérique est unique au Niro, une preuve qu’il n’est pas obligatoire de toujours incorporer le même écran à cet endroit bien précis d’un modèle. Il faut dire que ce dernier suit la ligne supérieure délimitée par la planche de bord.
Et ça va plus loin, car les panneaux de portières grimpent très haut justement pour prolonger cette planche de bord. L’effet visuel est assez réussi, mais ceux et celles qui apprécient une portière équipée d’un accoudoir horizontal seront déçus.
Fiche technique de Kia Niro électrique 2023 Premium TA
Fiche technique de Kia Niro électrique 2023 Premium+ TA
Fiche technique de Kia Niro électrique 2023 Limitée TA
Fiche technique de Kia Niro électrique 2023 Limitée TA Blanc neige nacré
Plus bas, sous les buses centrales de ventilation, les concepteurs ramènent le panneau tactile à double fonction. Cette solution est élégante, mais elle force le conducteur à quitter la route des yeux pour trouver la bonne commande, notamment pour ces deux molettes installées à chaque extrémité. D’ailleurs, durant ma semaine d’essai, à quelques reprises, je croyais ajuster le volume de la chaîne audio, alors que je relevais la température de la climatisation.
Heureusement, Kia a conservé quelques boutons traditionnels, sur le volant et à la console centrale où la grosse molette actionne la boîte de vitesse. Il y a une autre molette plus petite pour le choix des modes de conduite par exemple.
Pour le reste, le Kia Niro est assez fidèle au modèle de l’an dernier. Il y a suffisamment d’espace à la première rangée pour que deux adultes voyagent en plein confort, tandis qu’à l’arrière, l’espace disponible pour les jambes et la tête des passagers est également satisfaisant pour un véhicule compact. Finalement, le coffre est très similaire à celui du précédent modèle.
Points forts
- Le look « techno » de la planche de bord
- La présence de boutons traditionnels
Points faibles
- Ce petit rectangle tactile à deux fonctions
- Beaucoup d’applications à apprivoiser
La conduite
Ce n’est pas compliqué, le comportement du Kia Niro EV 2023 est très semblable à celui du modèle sortant. Normal, me direz-vous, puisque les organes mécaniques sont identiques, idem pour les dimensions très semblables du multisegment.
Ceux et celles qui recherchent un véhicule au tempérament sportif ne sont pas à la bonne adresse ici. Le Niro est très à l’aise en ville où la conduite à une pédale – une vraie qui permet des arrêts complets sans l’utilisation de la pédale de frein – est appréciée, mais il n’a pas peur des autoroutes pour autant. La direction est légère et les suspensions, calibrées pour le confort avant tout.
Le Niro n’est peut-être pas aussi amusant à conduire que l’EV6, mais il représente une option plus abordable (44 595 $) que l’EV6 le plus accessible.
Très confortable, le multisegment électrique peut rouler sur une distance de 407 km lorsque les conditions idéales sont réunies. Les température hivernales ont eu leur effet cependant. En effet, la distance possible affichée à l’écran derrière le volant tournait davantage aux alentours des 300 km. Il faut dire que la température n’est pas descendue à des niveaux extrêmes durant ces quelques jours du mois de février, et ce, malgré une belle bordée de neige.
Points forts
- Un véhicule facile à conduire
- Un confort général
Points faibles
- L’autonomie réduite en hiver
- Moins sportif que l’EV6
Le mot de la fin
Ce Kia Niro 2.0, malgré les apparences, ne change pas beaucoup. Le comportement est très similaire à l’ancien, tandis que le gabarit est le même. C’est vrai, le design est plus distinctif et l’habitacle est plus moderne, mais l’essence est la même. Le Kia Niro EV 2023 constitue l’une des belles options dans la catégorie des véhicules électriques encore abordables, notamment par l’application des deux rabais gouvernementaux disponibles à l’achat.
Voici quelques-unes des questions que vous vous posez sur le Kia Niro 2023 :
Quelle est l’autonomie du Kia Niro EV 2023 ?
407 km, mais cette distance possible est inférieure en hiver.
Le Niro peut-il jouer le rôle de véhicule principal pour une jeune famille?
Oui, le VUS offre un volume intérieur, malgré ses dimensions de véhicule compact.
La concurrence principale
Chevrolet Bolt EV / EUV
Hyundai Kona EV
Kia Soul EV
Mazda MX-30
Nissan LEAF