Auto123 fait l’essai de la Lexus RC 350 2021.
Le coupé RC de Lexus fait partie d’une race assez rare dans l’industrie de nos jours. On peut compter ses rivaux sur les doigts d’une main, soit l’Audi A5, la BMW Série 2 et l’Infiniti Q60. Ce n’est pas un segment particulièrement lucratif à l’heure actuelle et les constructeurs ont majoritairement détourné leurs ressources vers des projets plus rentables, comme les VUS, ou plus à la mode (les groupes motopropulseurs électriques).
Pourtant, la RC s’accroche sous une forme vieillissante, mais toujours aussi fougueuse. La dernière grande mise à jour du modèle remonte à 2015 lorsqu’il a profité d’une refonte substantielle. Avec son moteur V6 à aspiration naturelle, il se distingue de ses rivaux équipés de 4 cylindres et de V6 turbocompressés ; on peut se demander si c’est une bonne chose ou non, mais c’est ainsi.
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Lexus propose la RC en configuration de base 300 ou 350 F Sport, celle que nous avons testée. Le groupe F Sport (qui augmente le prix de 7150 $) ajoute principalement des éléments esthétiques pour rendre l’apparence du modèle plus sportive. Pour une RC vraiment plus agressive, vous devrez opter pour l’autre version disponible, la RC F. Au Canada, les déclinaisons 300 et 350 sortent de l’usine avec la traction intégrale, que vous le vouliez ou non.
La version RC 300 que nous avons conduite reçoit un V6 de 3,5 litres offrant 260 chevaux et 258 livres-pieds de couple, tandis que la variante 350 délivre une puissance plus saine de 311 chevaux et 280 livres-pieds de couple, le tout du même moteur grâce à des paramètres adaptés. La mécanique fonctionne en tandem avec une transmission automatique à huit rapports très compétente. L’absence de turbocompresseur est… rafraîchissante ici, d’autant plus que c’est plus rare sur le marché. La sonorité est donc distincte et agréable, et la boîte fait un travail formidable en passant les vitesses avec vivacité, avant même que vous ayez envie de râler. Le son émis par l’échappement lorsqu’on pousse le moteur est plaisant à entendre.
Quant au look de la RC, la version essayée était une édition limitée Black Line (une option de 950 $), de retour cette année après avoir été proposée pour la dernière fois en 2018. Celle-ci inclut une garniture intérieure en bois de frêne, ainsi qu’une calandre noire, des phares à DEL à triple faisceau, des roues F Sport de 19 pouces au fini noir chromé, des embouts d’échappement noircis, ainsi que des rétroviseurs extérieurs noirs (chauffants). Ironiquement, l’approche Black Line n’est pas livrable avec une peinture noir e ; vous avez le choix entre des teintes de blanc et de gris.
Autrement, le traitement F Sport susmentionné ajoute un côté pointu à la voiture, mais la forme même de ce coupé demeure très agréable à l’œil, même si le modèle a maintenant six ans. Certains n’aiment pas trop la grande calandre en forme de sablier de Lexus, mais le constructeur utilise cet élément comme signature depuis assez longtemps pour que nous y soyons tous habitués maintenant. Pour ma part, ça me va, surtout qu’ici, elle est plus ou moins surdimensionnée pour correspondre au format plus compact de la RC.
Heureusement, Lexus n’en fait pas trop avec le chrome à l’extérieur — il n’y a que de petites bandes sur chaque rétroviseur —, de sorte que le tout demeure épuré et pas exagéré avec trop d’angles, de coupes ou de lignes. Le groupe F Sport contribue à rendre la RC encore plus élégante ; il ajoute des jantes de 19 pouces, un toit ouvrant électrique, un logo discret et quelques autres améliorations de design.
À l’intérieur, il fait une plus grande différence en améliorant un cocon qui est déjà assez haut de gamme. Les différences prennent la forme d’un écran d’affichage de 10,3 pouces, d’un écran TFT au bloc d’instruments, d’autres logos F Sport, d’un volant gainé de cuir (chauffant), de sièges avant chauffants et ventilés, de la mémoire pour le siège du conducteur, d’un volant inclinable et télescopique à commande électrique avec mémoire, du système de navigation Lexus et du contrôle actif du son. Les ajouts en matière de sécurité comprennent un système de surveillance des angles morts avec alerte de circulation transversale arrière.
La différence la plus significative du groupe F Sport côté performances (outre les roues de 19 pouces) est le système de suspension variable adaptative. Ce dernier aide la voiture à épouser la route d’une manière fluide, ce que la RC régulière ne parvient pas à faire. Le groupe F Sport est cependant cher ; il vous faudra donc bien peser la valeur ajoutée pour vous.
Sur la route, la RC 350 est définitivement sportive, bien qu’elle ne soit pas dans la même sphère ou le même fuseau horaire que la LC, aussi de Lexus. Il est même difficile de faire rugir le moteur. En fait, je dirais qu’on n’y arrive jamais, même en mode Sport. Dans cette mesure, on se rappelle qu’on est dans une Lexus qui met l’accent sur le confort et la douceur, les traits de la marque. L’accélération est bonne, mais pas exaltante.
D’un autre côté, bien que relativement lourde pour ce qu’elle est, la RC est agile à souhait et nous permet d’attaquer les virages avec une réelle détermination, fruit d’une direction précise. Comme nous l’avons mentionné, la variante F Sport est équipée de la suspension variable adaptative et elle fait un travail remarquable en écartant les imperfections de la route avant qu’elles ne vous gênent.
L’autre aspect toujours associé à Lexus est la sécurité et la RC 2021 est dûment équipée d’une gamme de technologies de sécurité et d’assistances à la conduite. Nouveauté cette année, la surveillance des angles morts et l’alerte de circulation transversale arrière sont désormais de série.
Les cotes officielles pour la consommation de carburant de l’édition 350 AWD sont de 12,2 et 9,0 litres aux 100 kilomètres, respectivement pour la conduite en ville et sur l’autoroute. Après une semaine de conduite mixte, j’ai obtenu une moyenne de 11,2 litres, ce qui correspond à peu près à ce qui est promis. Évidemment, ce n’est pas le genre de chiffres que vous voulez si vous recherchez l’économie de carburant, mais vous ne contempleriez sûrement pas ce genre de voiture si c’était une grande préoccupation.
On aime
Lignes superbes
Conduite douce et confortable (bien que les choses se durcissent en mode Sport).
Agilité et mariage avec la route.
On aime moins
Système multimédia qui vieillit et qui devra être mis à jour ou remplacé.
Pavé tactile enrageant
Ne comptez pas sur la banquette arrière pour inviter des passagers
La concurrence principale
Audi A5
BMW Série 3
Ford Mustang
Mercedes-Benz Classe C
Toyota Supra