Auto123 fait l’essai du Mazda CX-9 2020.
Mazda a toujours été comme une sorte d’exception à la règle dans le cercle des constructeurs automobiles japonais. Dans tous les produits mis de l’avant, la compagnie laisse toujours une place de choix aux conducteurs et le CX-9 ne fait pas exception à cette règle. Il ne présente pas une fiche technique aussi impressionnante que ses concurrents plus puissants équipés de moteurs V6, mais il faut regarder au-delà des chiffres pour apprécier ce modèle à sa pleine valeur.
Peu de changement en 2020
La plus récente refonte du CX-9 remonte à 2016, au moment où la petite firme d’Hiroshima a incorporé les plus récents ajouts du style SkyActiv au modèle. Pour 2020, Mazda a ajouté 10 livres-pieds de couple au moteur 4-cylindres turbo (si vous mettez de l’essence super).
Il y a aussi une nouvelle option de siège de type capitaine à la deuxième rangée, un système d’aide à la traction tout terrain (de série), de même qu’un hayon mains libres est proposé pour la première fois. De plus, Mazda a abandonné les modèles à deux roues motrices. Tous les CX-9 sont désormais équipés d’une transmission intégrale.
Voici Shopicar ! Tous les modèles de l’année et toutes les promotions en cours.
Quatre versions
Le plus grand VUS de la famille Mazda est livrable en versions GS, GS-L, GT et Signature. Chacune propose en équipement de série des phares à DEL à nivellement et allumage automatiques, des rétroviseurs chauffants avec clignotants intégrés, des essuie-glaces à capteur de pluie, des roues en alliage de 18 pouces, la climatisation automatique, le démarrage à bouton-poussoir, la caméra de recul, de même qu’un système audio AM/FM/HD à écran tactile de sept pouces offrant la compatibilité avec les applications CarPlay, Android Auto, Aha, Stitcher et Bluetooth.
Parmi les équipements de sécurité, on retrouve les contrôles de vecteur de la force G Plus qui procure une meilleure maîtrise du freinage, de la traction/antipatinage (TCS) et de la stabilité (DSC), ainsi que des modules d’avertissement de sortie de voie, d’obstruction à l’avant et d’aide à l’évaluation des distances, pour ne nommer que ceux-ci.
Le VUS profite aussi de freins à disque aux quatre roues avec fonction ABS (antibloquant) et EBD (distribution électronique de la force de freinage), en plus d’un système intelligent d’aide au freinage.
Le modèle GS-L ajoute des roues en alliage de 20 pouces, un toit ouvrant vitré, des phares antibrouillards à DEL, un écran tactile de 9 pouces, un volant chauffant et les sièges de la banquette de deuxième rangée chauffants. En option, le groupe Fauteuils capitaines remplace la banquette du centre par deux sièges chauffants de type capitaine, ce qui fait que le CX-9 peut alors accueillir six personnes au lieu de sept.
La version GT ajoute surtout des éléments technologiques tels qu’un écran à 360 degrés, des capteurs pour le stationnement avant et arrière, un système de navigation, un écran de conduite active avec projection au pare-brise ou le système d’identification des panneaux de signalisation. Le système audio Bose à 12 haut-parleurs et la radio SiriusXM font partie des ajouts en matière de divertissement.
La version la plus huppée du CX-9 est la Signature. Celle-ci prévoit des roues en alliage de 20 pouces au fini titane, un éclairage distinctif de la calandre et un rétroviseur sans cadre à atténuation automatique. L’habitacle est bonifié d’une sellerie et d’un volant en cuir Nappa et de panneaux de bois de rose. De série, le véhicule est équipé de six sièges de type capitaine.
Toujours un 4-cylindres turbo
Mazda a depuis quelques années retiré les moteurs V6 de son catalogue. Maintenant, le 4-cylindres turbo de 2,5 litres est ce qui se fait de plus puissant à Hiroshima. Mazda confirme qu’il est possible de rouler ce moteur à l’essence ordinaire. Dans ce cas, vous obtenez 227 chevaux et 320 livres-pieds de couple (au lieu de 310 l’an dernier). Si vous décidez de rouler à l’essence à indice d’octane 91, vous obtenez 250 chevaux, ce qui rapproche ce 4-cylindres de concurrents à moteur V6 comme le Toyota Highlander (270 chevaux), le Honda Pilot (280 chevaux) ou le Kia Sorento (290 chevaux).
Mais il ne faut pas juger du CX-9 en fonction des chiffres. Son 4-cylindres est puissant, souple, et offre une bande de puissance qui rend sa conduite agréable. Cependant, il n’est pas particulièrement économique. Notre semaine d’essai s’est terminée avec une moyenne d’environ 11,5 litres aux 100 km, un chiffre similaire au rendement des moteurs V6 de la concurrence. Mais sa conduite agréable, son habitacle silencieux et un bon espace intérieur nous ont fait apprécier les moments au volant.
Mazda a aussi trouvé le moyen de donner du style à un VUS, chose assez rare dans ce segment où tout le monde semble fondu dans le même moule. Il offre une présence agréable sur la route.
Il y a encore quelques irritants qui touchent la convivialité des commandes et de l’aménagement inutilement compliqué de l’écran qui en passant n’est pas tactile, une faute impardonnable à notre avis.
Conduite inspirée
Il faut se rendre à l’évidence ; la majorité des VUS à trois rangées ne sont pas d’un grand intérêt quand vient le moment de prendre le volant. Le CX-9 est une belle surprise à ce chapitre. Il se montre alerte avec une direction communicative et il prend même un certain plaisir à attaquer un virage plus serré. Sa conduite est très composée, son châssis est solide, et on le sent plus près d’un VUS allemand que japonais ou américain.
Le modèle Signature offre aussi une qualité de finition qui s’approche de ce qui se fait de mieux en Europe. Il est vrai que vous allez payer plus de 50 000 $ pour cette dernière, mais Mazda a fait du beau travail. Les cuirs bruns et les insertions de bois véritables ajoutent une touche d’élégance. Si nous avions un petit bémol, ce serait au chapitre de l’espace habitable. Le volume de la cabine n’est pas aussi généreux qu’il l’est avec un Honda Pilot ou un Kia Sorento ; on se sent un peu plus à l’étroit. Toutefois, si vous êtes seulement quatre et que les places cinq et six ne sont pas toujours utilisées, cela ne pose pas de problème. Les gens de la deuxième rangée peuvent à ce moment profiter des sièges coulissants.
Conclusion
Pour l’ensemble de son œuvre, il faut considérer le CX-9 comme un des modèles les plus intéressants de son segment. Facile à vivre, agréable à conduite et bien équipé, il a aussi prouvé qu’il était fiable.
On aime
Agile et plaisant à conduite
Modèle Signature très flatteur
Cabine silencieuse
On aime moins
Système multimédia inutilement compliqué
Pas aussi spacieux que la concurrence
Capacité de remorquage plus limitée
La concurrence principale
Dodge Durango
Ford Explorer
Honda Pilot
Hyundai Palisade
Jeep Grand Cherokee
Kia Telluride
Nissan Pathfinder
Subaru Ascent
Toyota Highlander
Volkswagen Atlas