Année après année, la Mazda3 ne cesse de dominer sa catégorie au chapitre des récompenses. Aussi bien aux États-Unis qu’au Canada (et au Québec, bien entendu), elle demeure dans la majorité des cas la voiture de référence chez les compactes en raison de son homogénéité, de son agrément de conduite et de sa faible consommation de carburant.
L’édition 2017 a reçu quelques modifications esthétiques, des révisions mécaniques (notamment la programmation du moteur pour le rendre plus performant et plus linéaire) et surtout une nouvelle technologie appelée « contrôle vectoriel de force G » qui favorise une conduite plus agréable. Ajoutez à cela un habitacle révisé, l’apparition d’un frein de stationnement électronique et quelques autres améliorations et vous constaterez que ce modèle est plus compétitif que jamais.
Toutefois, évaluer une voiture après quelques jours de conduite ne peut se comparer à un essai prolongé de quelques mois qui permet de la tester dans toutes sortes de conditions et de recueillir les commentaires des différentes personnes qui ont pris le volant. Cette fois, c’est une Mazda3 Sport 2017 (le modèle à hayon) qui nous a été confiée sur une longue période. Le compteur a franchi la barre des 8 000 km et je dois vous informer tout de suite qu’aucun ennui mécanique n’est venu troubler notre essai.
Habitacle cossu
Notre modèle d’essai était une version GT, donc la plus luxueuse de la gamme. En fait, cette voiture propose suffisamment de luxe et de systèmes sophistiqués d’aide à la conduite que la majorité des gens pourraient s’en tenir à ce modèle et ils seraient comblés. N’oublions pas non plus que la présence d’un hayon à l’arrière permet de transporter des bagages plus encombrants qu’avec la berline. En revanche, cette dernière se veut plus silencieuse.
Les sièges et le volant garnis de cuir sont des touches de luxe qui ont été appréciées. Le plus important, toutefois, c’est la présentation générale de la planche de bord avec son écran d’infodivertissement placé en surplomb ainsi que le système d’affichage tête haute qui se mérite de bonnes notes. Je dois également souligner le confort des sièges. Par contre, il faut que les occupants avant collaborent pour que des personnes de grande taille puissent trouver leur compte à l’arrière.
Le contrôle vectoriel de force G
Au chapitre de la mécanique, le propriétaire d’une Mazda3 Sport GT 2017 sera comblé. En premier lieu, le moteur de 2,5 litres faisant appel à la technologie SKYACTIV produit 185 chevaux; dans le cas qui nous concerne, il était associé à une boîte automatique à 6 rapports. Compte tenu du poids de la voiture, les prestations de son moteur sont plus que correctes et le fait d’enclencher le mode Sport par le biais d’un bouton de commande placé sur la console centrale permet d’obtenir des performances encore plus pointues. La boîte manuelle offerte de série compte parmi les meilleures de sa classe, mais force est d’admettre que l’automatique change de rapport avec célérité et se gère fort bien à l’aide des palettes montées derrière le volant ou encore en utilisant le mode manuel du levier de vitesses.
Le détecteur de présence latérale, le système de contrôle du respect des lignes de la chaussée ainsi que le régulateur de vitesse adaptatif sont autant d’éléments de sécurité normalement associés à des véhicules plus dispendieux. Il ne faut pas oublier le système de contrôle vectoriel de force G, qui fait appel au couple du moteur pour transférer légèrement le poids de la voiture vers l’avant dans les courbes afin d’optimiser la tenue de route et la précision de la direction. Ce système opère de façon imperceptible tellement il est efficace.
Une voiture surdouée
Pour ne pas que vous ayez l’impression de lire un publireportage, il faut également souligner les petites lacunes de la Mazda3 Sport 2017. En premier lieu, certains ont trouvé que le moteur était relativement bruyant. Toutefois, sa sonorité s’atténue lorsqu’il est chaud. En outre, le niveau sonore dans l’habitacle est un peu plus élevé que dans la majorité des modèles concurrents. Ceci n’aide pas à apprécier le système audio Bose, d’autant plus que ce dernier ne fait pas mieux que la moyenne. Le système de navigation, lui, nous a égarés à quelques reprises. Comme vous le voyez, rien n’est parfait.
Le point fort de la Mazda3 est son équilibre général ainsi que son agrément de conduite. En effet, les performances du moteur jumelées à une transmission très efficace permettent d’obtenir des accélérations supérieures à la moyenne. La direction précise est un autre élément qui nous a beaucoup plu. Toutefois, c’est l’élément le plus discret de la mécanique qui nous fait apprécier ce modèle davantage. Le contrôle vectoriel de force G s’est révélé d’une grande efficacité, bien que la facilité à guider la voiture dans les virages se réalise sans que l’on détecte la présence du système. Il est également utile sur l’autoroute alors qu’il améliore la stabilité directionnelle de la voiture.
Verdict final
En fin de compte, toutes les personnes qui ont pris le volant de la Mazda3 Sport 2017 ont été impressionnées par son comportement général, son intérieur luxueux pour la catégorie et sa consommation d’essence moyenne d’à peine 7 L/100 km (obtenue dans différentes conditions de conduite et à différentes vitesses).
Bref, notre long essai de plus de 8 000 km a confirmé que les titres récoltés par la Mazda3 étaient loin d’être usurpés.