Auto123 fait l’essai du Toyota Highlander 2020.
Le Highlander 2020, nouvellement remodelé cette année, en est à sa quatrième génération. La nouvelle édition de ce multisegment à trois rangées doit jouer dans une cour peuplée de plusieurs poids lourds. On y retrouve des rivaux de taille tels les Honda Pilot, Volkswagen Atlas et Mazda CX-9. Se sont en plus ajoutés ces dernières années les Kia Telluride, Hyundai Palisade et Subaru Ascent. Autant dire que la concurrence est rude dans ce créneau.
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Ce qui est nouveau pour 2020
N’oublions pas que le Highlander a toujours été un bon vendeur pour Toyota. Perçu, à juste titre, comme une valeur sûre sur le marché, il était néanmoins dû pour un réel renouvellement. Toyota a pris quelques risques bien calculés en le transformant. Le nouveau venu est un peu plus long et plus large et surtout beaucoup plus rond que son prédécesseur. On aime ou on n’aime pas, mais à nos yeux il ressemble drôlement à un RAV4 gonflé.
À l’intérieur, le festival de la rondeur se poursuit. Dès que l’on monte à bord, le confort du siège conducteur est à noter. Le volant de petite taille se prend bien en main et ne donne pas l’impression d’être celui d’une grosse bête. À noter que sur ce dernier, on compte pas moins de 19 boutons qui permettent de contrôler la radio, notre téléphone, le régulateur de vitesse ou encore le système de maintien de voie.
L’espace intérieur est très bien conçu et très bien fini avec de multiples espaces de rangement à disposition des occupants de chaque rangée. Toyota, qui est longtemps demeuré allergique aux applications Apple CarPlay et Android Auto, les rend ici disponibles dès la version de base. Bravo. Sinon, plusieurs ports USB sont disposés dans le nouveau Highlander 2020, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière.
Les sièges de la deuxième rangée sont larges et très confortables alors que ceux de la troisième, faut-il le répéter, sont destinés à des enfants ; vous recevrez des plaintes des adultes qui seront condamnés à s’y installer. Même pour ceux et celles de taille moyenne, il manque aigrement de place pour les jambes et au niveau de la tête. Même si cette réalité ne nous a pas surpris, c’est une déception.
Tous les modèles proposent huit places, sauf la version Premium qui en offre sept avec deux sièges de type capitaine à la deuxième rangée.
En ce qui concerne les prix, le bal commence à 42 329 $ pour la version L à roues motrices avant. Ce modèle d’entrée de gamme offre des banquettes de deuxième et troisième rangées divisées 60/40 à dossier rabattable. On a droit à des réglages assistés à huit positions pour le siège chauffant du conducteur, un écran tactile de huit pouces et six haut-parleurs pour le système audio. Pour ce qui est de la sécurité, on retrouve la suite Safety Sense 2.0 et un moniteur d’angles morts avec l’alerte de circulation arrière.
Pour 3500 $ de plus, donc à 45 829 $, on passe à la version LE AWD qui propose le service connecté Toyota Audio Plus, la radio satellite Sirius et le système Safety Connect.
La version XLE nous semble la plus intéressante. Elle offre un siège passager à réglage électrique, un contrôle automatique à trois zones de la température, un toit ouvrant et le hayon assisté, pour un prix s’élevant à 48 329 $.
Ensuite, notre version d’essai Limited inclut des sièges en cuir ventilés, un système audio JBL à 11 haut-parleurs, un chargeur sans fil, un toit panoramique, des roues chromées de 20 pouces, la navigation avec circulation en temps réel et la météo intégrée. Notez toutefois que les essuie-glaces automatiques sont totalement absents de cette version qui se vend 54 029 $, tout de même !
Pour en profiter, il faudra encore ajouter 2300 $ pour arriver à la version Platinum qui propose entre autres l’affichage tête-haute, un écran gonflé à 12,3 pouces et des sièges chauffants de type capitaine à la deuxième rangée. À 56 329 $, la facture est selon nous un peu salée, d’autant plus que la concurrence est rude dans cette catégorie de véhicule et à ce niveau de prix.
Un hybride, pour une économie d’essence impressionnante
Là où Toyota a frappé fort, c’est avec sa décision de produire une configuration hybride de son Highlander 2020. Déjà que l’idée est bonne en soi, Toyota en fait en sorte qu’il ne faut qu’ajouter seulement 2000 $ pour l’obtenir, quel que soit la version du modèle qu’on choisit. À ces conditions, on pourrait voir plus d’hybrides sur la route que des versions à essence. C’est la variante qui nous a d’ailleurs le plus impressionné lors de notre premier essai du Highlander 2020 en décembre dernier.
Les versions à essence sont toutes animées par un moteur 6-cylindres de 3,5 litres à injection directe développant 295 chevaux avec 263 livres-pieds de couple, combiné à une boîte automatique à 8 rapports. La version hybride, quant à elle, utilise un système hybride cynégétique d’une puissance nette de 243 chevaux accompagnée d’une transmission à variation continue.
Lors de notre récent essai qui s’est déroulé seulement avec la version à six cylindres, nous avons trouvé la conduite très agréable. Le passage des vitesses se fait en douceur et même si on brusque un peu le moteur, rien de déplaisant n’en sort. Le son est même très agréable. Le véhicule se conduit dans la douceur la plus totale. Franchement, on a l’impression — ou presque — de conduire une Lexus plutôt qu’une Toyota.
De ce côté, bravo, car autant l’ancien modèle ne suscitait aucune émotion au volant, autant avec celui-ci, on a envie d’avaler les kilomètres. Ceci s’explique essentiellement par la nouvelle plateforme TNGA (Toyota New Global Architecture) qui donne au Highlander une agilité accrue, un rayon de braquage plus étroit ainsi qu’une douceur et un silence de roulement inédits.
Côté consommation, avec des trajets de courtes distances, nous avons enregistré une moyenne de 11,2 litres aux 100 kilomètres. Sur route, c’est plutôt une médiane de 7,8 litres que nous avons inscrite, généralement avec deux adultes à bord. À notre grande surprise, nous sommes restés en dessous des côtes de consommation du constructeur. Disons que c’est plutôt rare…
Conclusion
Le nouveau Toyota Highlander 2020 est un incontournable dans le créneau des VUS de taille intermédiaire. Premièrement, c’est un des multisegments à trois rangées qui a le plus d’ancienneté, de crédibilité et de respect. Deuxièmement, mis à part quelques petites exceptions, Toyota n’a pas loupé cette mise à jour. Le Highlander est donc facile à recommander ; sa fiabilité a fait ses preuves et sa valeur de revente à de quoi faire pâlir les Coréens.
Cependant, si vous recherchez un véhicule avec réellement sept ou huit places, vous serez déçu, car celles de la troisième rangée sont vraiment étroites. À ce chapitre, vous en aurez plus pour votre argent en allant vers Hyundai, Honda ou Kia qui proposent des modèles débutant respectivement à 38 699 $ pour le Palisade, à 43 220 $ pour le Pilot et à 47 000 $ pour le Telluride. Là où le Highlander écrase littéralement sa concurrence, c’est qu’il est le seul à offrir une version hybride. Grâce à cette dernière, les ventes devraient s’envoler pour la firme japonaise.
On aime
Une conduite positive
L’économie d’essence
Le confort à bord
Une version hybride très intéressante
On aime moins
La troisième rangée
Pas d’essuie-glace automatique avant la version Platinum
Volume de coffre très faible avec la troisième rangée en place
La concurrence principale
Ford Explorer
Honda Pilot
Hyundai Palisade
Kia Telluride
Mazda CX-9
Nissan Pathfinder
Subaru Ascent
Volkswagen Atlas